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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102506] |
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Posté le : 04/12/2017 à 09:09 (Lu 39406 fois) | | | La France peut souffler
L’équipe de France a lancé son Mondial en dominant l’Angola ce dimanche à Trèves (26-19). Un moindre mal pour les joueuses d’Olivier Krumbholz qui n’ont pas encore totalement rassuré. Place au repos ce lundi.
Il a fallu une seconde mi-temps bien plus convaincante des Bleues pour démarrer leur Mondial allemand sur une note positive, ce dimanche devant l’Angola (26-19).
Remontées comme des coucous ? On attendait au moins ça des Françaises après leur sortie décevante devant la Slovénie un jour plus tôt. Moins de sourires, des visages plus fermés, mais une petite tape de Camille Ayglon Saurina pour son sélectionneur à l’échauffement. Pour décontracter tout son monde, Olivier Krumbholz feinte une blessure puis retrouve le sourire. Il y avait déjà cette petite pression sur les épaules des Bleues contre les championnes d’Afrique en titre. Les trente premières minutes ont confirmé cette observation. Poussives, approximatives, maladroites aux tirs, les Bleues reproduisaient la copie presque conforme du combat perdu contre la Slovénie mais restaient toujours dans le coup (4-3, 9e puis 7-7, 20e ).
« Un peu taper du poing sur la table »
L’exclusion de la gardienne Cristina Branco à la 37e minute mettait un gros coup sur la tête des Angolaises (12-18, 39e puis 15-20, 44e ). La France s’appuyait sur une excellente relation avec sa pivot Laurisa Landre et une Alexandra Lacrabère retrouvée (7/9) pour s’envoler (17-23, 51e ). Même si les dix dernières minutes laisseront un goût amer au sélectionneur… « Bien sûr qu’il s’agit d’un soulagement car il fallait gagner. Il faut progresser, avance Olivier Krumbholz. Il va falloir se libérer plus. On a trop de fébrilité en attaque, des pertes de balle, des tirs ratés. On a encore fait briller une gardienne. »
Et pour le positif ? « J’ai aimé l’attitude. La défense a été nettement meilleure. Sept buts d’avance, ce n’est pas si mal même si on aurait pu gagner plus facilement. » Olivier Krumbholz n’a pas haussé le ton dans les vestiaires : « Non, il y avait déjà assez de fébrilité. En revanche, je ne suis pas content des dix dernières minutes. Il va falloir un peu taper du poing sur la table. »
Sa demi-centre Allison Pineau est sensiblement du même avis : « On a repris les choses par le bon bout même si cette première mi-temps a été encore compliquée, lance la demi-centre de Brest. On rate des situations faciles, des tirs. On était brouillonnes, il va falloir remédier à ça. Et vite. On n’avait pas trop le temps de s’apitoyer sur notre sort, mais là, on va pouvoir souffler avec ce jour de repos. »
Les Bleues vogueront ce lundi vers des eaux plus paisibles. Celles de la Moselle pour une croisière à huis clos suivie d’un petit-déjeuner. Léger car le Paraguay, dont Alexandra Lacrabère « ne connaît aucune joueuse » , s’annonce comme le prochain adversaire mardi (18 h). « On les découvrira lors de la vidéo. »
FRANCE - ANGOLA 26-19
TRÈVES. Trier Arena. Mi-temps : 10-11. 2980 spectateurs. Arbitres : MM. Krichen et Makhlouf (Tunisie).
France : Leynaud (tout le match, 13 arrêts) et Darleux au but, Dancette 2/3, Ayglon Saurina 2/3, Pineau 1/2, Landre 5/7, Zaadi 0/1, Houette 4/5, Niakaté, Dembélé, Flippes 2/2, Kanor 1/1,Edwige, Nze Minko 1/2, Niombla 1/1, Lacrabère 7/9 dt 3 p. Sélectionneur : Olivier Krumbholz. Exclusions temporaires : Ayglon Saurina (24e ), Edwige (39e ), Houette (42e ). Balles perdues : 16.
Angola : Branco (1re à 37e , 6 arrêts) et Alberto (37e à fin, 2 arrêts) au but ; Nenganga 1/2, Da Silva 2/2, Paulino 0/3, Machado 1/3, Silva 0/1, Paulo, Kassoma 3/4, Kamalandua, Oliveira, Carlos 3/6 dt 1 p., Peres 1/3, Cazanga 4/11 dont 1 p., Dos Santos 1/1, Guialo 3/7 dt 1 p. Sélectionneur : Morten Soubak. Exclusion temporaire : Kassoma (40e ), Cazanga (48e ). Exclusion définitive : Branco (37e ). Balles perdues : 14.
Nicolas Kihl
Alexandra Lacrabère a eu « honte » après le match contre la Slovénie
• Alexandra Lacrabère (arrière droit des Bleues), la France a lancé son Mondial ce dimanche… « Ça fait toujours plaisir après notre prestation de samedi contre la Slovénie. Notamment la mienne. Si j’avais été plus présente et plus stable aux tirs, on aurait gagné ce premier match. Je m’en suis voulue, j’ai mal dormi. J’étais très déçue, j’ai même eu honte. Les filles m’ont montré tout leur soutien. Ce soir, on n’avait vraiment pas le choix, il fallait se remettre sur les bons rails. »
• Que pensez-vous du contenu ? « Il n’est pas encore totalement satisfaisant. Ce qui est important, c’est que l’on reste solide. La première mi-temps a été difficile mais un match se construit petit à petit. On est resté solidaire mais on perd des ballons encore bêtement. Le Mondial est encore très long. On a vu les Pays-Bas, la Suède perdre aussi d’entrée. Il faut qu’on soit un peu moins dur avec nous-mêmes car on l’est beaucoup. On oublie parfois que les autres équipes sont fortes aussi. On prend 19 buts ce soir, c’est plutôt pas mal. On a retrouvé notre défense. C’est de mieux en mieux. »
• C’est un ouf de soulagement poussé par l’équipe de France ? « Oui, j’ai envie de dire qu’on s’est lancé, qu’on s’est rassuré même si tout n’a pas été totalement au top. On a le Paraguay ( mardi ) qui va être encore une rampe de lancement avant d’affronter les deux grosses équipes de la poule ( Espagne et Roumanie ). La première place est encore à notre portée. »
• Comment situez-vous Allison Pineau ( de retour de blessure ) depuis ce début de Mondial ? « Allison, c’est compliqué car elle revient depuis peu. On sait qu’elle est importante dans le groupe. Elle va monter en charge, il faut lui laisser le temps. »
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102515] |
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Posté le : 05/12/2017 à 07:15 (Lu 39287 fois) | | | Gnonsiane Niombla savoure ce moment
En manque de temps de jeu avec son club de Bucarest, l’arrière de l’équipe de France, qui joue ce mardi face au Paraguay, n’en garde pas moins le sourire. Sa présence avec les Bleues à Trèves n’était pas gagnée…
Gnonsiane Niombla est une femme en avance. Un grand sourire et l’arrière gauche de l’équipe de France passe au nez et à la barbe de son sélectionneur devant la presse ! Les Bleues se sont lancées dans leur Mondial dimanche en dominant l’Angola (26-19) mais la joueuse du prestigieux Bucarest pose des réserves sur ce premier succès dans la compétition. « Nous ne sommes pas encore tout à fait lancées. On reste approximatives dans pas mal de secteurs. On ne peut que progresser. Contre la Slovénie (défaite 23-24), on s’est fait baffer. Comment l’expliquer ? Il y avait moins de tension en préparation, plus de relâchement, de liberté. Peut-être qu’on n’a pas retrouvé ce relâchement lors d’un match à pression. » Les Slovènes l’ont joué avec fourberie en cachant une partie de leur jeu ? « Je pense qu’elles ne nous ont pas tout montré lors du tournoi Razel-Bec (victoire des Bleues 26-18). On s’est aussi fait happer par l’enjeu. On est revenu deux fois dans le match, mais tu laces ta chaussure et en cinq secondes, tu es à 18-22. C’était dur à vivre. Ça doit nous servir de leçon. »
La suite de ce tour préliminaire à Trèves envoie les vice-championnes olympiques vers une découverte du Paraguay ce mardi (18 h). « Il faut aborder ce match avec beaucoup d’enthousiasme pour espérer conforter toutes ces phases réussies contre l’Angola. Il faut appuyer fort pour ne pas repartir vers l’arrière. » Olivier Krumbholz attend beaucoup de son arrière (notamment dans son rôle de buteuse) et ne lui a jamais caché. « Je veux qu’elle prenne des responsabilités dans ses points forts. Elle a du débordement, du tir. C’est ce qu’elle doit apporter prioritairement. En haussant aussi son niveau défensif. Aujourd’hui, elle le fait. »
Un probable retour en France
Ces désirs du sélectionneur ont été entendus sur les deux premiers matches des Bleues. « J’ai encore beaucoup de choses à revoir, tempère l’ancienne joueuse de Fleury. Ce que souhaite Olivier, je le vis bien. Car c’est la preuve qu’il me pousse, me fait confiance, qu’il veut que j’apporte plus à l’équipe. Après, ça c’est mon histoire. Je joue pour les autres. Il faut que j’aille vers le but pour libérer des espaces pour mes coéquipières. »
Niombla savoure sa présence en Allemagne avec ses copines. « À Bucarest, je joue peu. Il y a des années plus difficiles que d’autres. J’ai des pointures (Neagu notamment) à mon poste. J’en accepte la concurrence. Je me battrai jusqu’au bout car il y a des belles échéances. Je suis super-contente d’être ici parce que ce n’était pas gagné. » Une certitude : le prolongement de sa carrière ne se fera pas en Roumanie. Avec les retours de Dembelé (Toulon) et Lacrabère (Fleury), revoir Niombla en France ne s’apparente pas à un doux rêve. « L’année prochaine, je suis libre. J’irai dans un club qui me proposera du temps de jeu tout simplement. J’ai quelques contacts, des idées, évoque-t-elle sans trop en dire. Après, il faut bien que je mesure ce qui va se passer l’an prochain et tout le confort que je pourrais avoir si je revenais, je ne le cache pas. J’ai des proches partout partout en France », s’amuse-t-elle.
Lacrabere ménagée Après une balade en bateau sur les bords de la Moselle et un repas partagé ensemble, les Bleues ont enchaîné hier par un court entraînement (50 minutes) et une séance vidéo pour préparer le match de ce soir. Touchée au pied droit dimanche contre l’Angola, Alexandra Lacrabère n’a pas participé à l’entraînement à titre préventif
À Trèves, Nicolas KIHL
Alexandra Lacrabère ménagée
Après leur balade en bateau sur les bords de la Moselle et un repas partagé ensemble, les Bleues ont enchaîné par un court entraînement (50 minutes) et une séance vidéo pour préparer l’opposition ce mardi (18 h) contre le Paraguay. Touchée au pied droit dimanche contre l’Angola, l’arrière du Vardar Skopje Alexandra Lacrabère a suivi l’entraînement de ses partenaires depuis le banc ce lundi. Le staff tricolore n’a pris aucun risque.
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102535] |
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Posté le : 06/12/2017 à 10:16 (Lu 39173 fois) | | | répu 06/12/2017
La balade des Bleues face au Paraguay
L’équipe de France a enfin réussi à dérouler son jeu. Les Bleues ont concassé le Paraguay ce mardi à Trèves (35-13). Précieux mais pas encore totalement rassurant avant de retrouver deux costauds, l’Espagne et la Roumanie.
Un petit zouk du pivot de Metz Béatrice Edwige pour terminer le court entraînement matinal, entamer la journée de bonne humeur et donner le sourire à ses copines. La musique a adouci les m½urs des Bleues. Grace Zaadi et ses coéquipières ont gardé ce sourire toute la journée grâce à leur large victoire sur le Paraguay, quelques heures plus tard (35-13).
Le deuxième succès des Bleues dans ce Mondial allemand s’est joué en deux temps. D’abord, une première période loin de rassurer, puis une réaction à la hauteur des espoirs placés dans cette nation. « On s’est un peu noyé dans un verre d’eau en fin de première mi-temps alors qu’on n’avait pas si mal débuté. Tout le monde a piqué du nez en même temps, explique le sélectionneur Olivier Krumbholz. La défense, des pertes de balle, quelques tirs qui ne trouvent pas la cible. Il fallait surtout se relâcher avec un mélange de sérieux et d’enthousiasme par la suite. Il y a encore de la crispation, peut-être la peur de mal faire. C’est dommage parce que ce n’est pas avec ce type de comportement qu’on peut réussir des grands résultats. »
« Olivier a utilisé des mots simples »
Les Bleues n’ont jamais tremblé hier soir mais le contenu parfois terne de cette première mi-temps n’a pas effacé les zones d’ombre. « C’était un match en demi-teinte, lance l’arrière gauche de Nantes Kalidiatou Niakaté. On avait du mal à monter les ballons, serrer la défense. D ans les vestiaires, Olivier (Krumbholz) a utilisé des mots simples, il ne s’est pas énervé. Il nous a dit de vraiment élever notre niveau de jeu, défendre plus fort. J’espère maintenant qu’on va sortir deux gros matches ».
Face à ces Sud-Américaines vives et rapides, les Bleues ont imposé leur puissance pour un gros 9-3 (23-12, 39e ) suivi d’un 7-0 (35-13) lors de trente dernières minutes en roue libre où la Messine Manon Houette a retrouvé ses standards (9/10) et la capitaine Siraba Dembélé, sa précision chirurgicale (7/8). « Le Paraguay ne joue pas si mal que ça , précise le sélectionneur tricolore. Il a très peu de moyens mais exploite à fond toutes les possibilités. Il fallait défendre très sérieusement. »
Le menu se corsera jeudi avec le duel face à l’Espagne puis la Roumanie vendredi... La France va devoir clairement s’améliorer si elle veut accrocher le haut de sa poule. « Maintenant, les filles abordent deux gros adversaires. Elles savent qu’elles peuvent perdre sans honte et je crois que ça va les aider. Elles ont encore cette idée en tête : si on perd ou on joue mal contre les petites équipes, on va se prendre la honte, tout le monde va se moquer. Il faut sortir de ça ! » Les prochains jours apporteront leurs réponses.
À Trèves, Nicolas KIHL.
Laura Flippes pense que l’équipe de France « monte en puissance doucement »
Laura Flippes a profité d’un temps de jeu conséquent pour se mettre en valeur. L’arrière des Bleues attend maintenant les deux derniers chocs du tour préliminaire avec impatience.
L aura, comment expliquer ces deux visages de l’équipe de France ? « Je pense qu’on a été très surprises par leur organisation défensive. Cela nous a mis en difficulté. On a dû s’adapter mais on a eu du mal pendant 30 minutes. On n’a pas pu jouer les montées de balle du fait de leur repli étagé. En deuxième mi-temps, on a su s’adapter et pousser nos ballons comme on le voulait. C’est ce qui a fait qu’on a pris nos distances. »
• Les petits gabarits des Paraguayennes ont bien gêné… « C’est vrai que ce n’est jamais facile. On doit descendre bas en défense. On fait des fautes forcément parce qu’elles se baissent et qu’on les accroche facilement. On a eu pas mal de deux minutes contre nous. »
« On a retrouvé notre défense »
• Ces trois matches vous rassurent-ils avant d’affronter deux clients (Espagne et Roumanie) ? « Je pense que c’est plutôt rassurant dans le sens où on monte en puissance doucement. On a mal commencé contre la Slovénie.
Depuis, on a montré de belles choses, on s’améliore petit à petit. »
• 35 buts marqués, 13 encaissés. L’équipe de France a fait le boulot ce soir… « Le score nous permet de voir qu’on a retrouvé notre défense, ce qui est quand même notre point fort, notre marque de fabrique. »
• Comment jugez-vous votre début de compétition ? « Olivier m’a donné pas mal de temps de jeu, surtout ce soir. Je suis très contente qu’il me fasse jouer à l’arrière pour que je puisse exprimer mes qualités. Je pense que j’en ai bien profité. »
• Un gros choc vous attend ce jeudi contre l’Espagne… « Oui, on a hâte. On va devoir élever notre niveau de jeu, c’est certain. Il faudra sortir un gros match. L’équipe la plus combative gagnera. »
N. K.
la fiche technique de France - Paraguay
FRANCE - PARAGUAY : 35-13 (14-10)
Trier Arena. 2456 spectateurs. Arbitres : MM. Hizaki et Ikebuchi (Japon).
FRANCE.
Gardiennes : Darleux (18 arrêts de la 1re à la 60e ), Leynaud. Joueuses de champ : Dancette (2/3), Ayglon Saurina, Pineau (2/2) ; Landre (1/3) ; Zaadi (3/3) ; Houette (9/10) ; Niakaté (4/5) ; Dembélé (7/8) ; Flippes (3/4) ; Kanor ; Edwige (2/3) ; Nze Minko (1/2) ; Niombla (0/2) ; Lacrabère (1/3). Sélectionneur : Olivier Krumbholz. Exclusions temporaires : Dembélé (6e ) ; Edwige (8e ), Nze Minko (30e ) ; Landre (39e ). Balles perdues : 11.
PARAGUAY.
Gardiennes : Villalba (2 arrêts de la 45e à la 60e ) ; Yaryes Estaque (6 arrêts de la 1re à la 45e ). Joueuses de champ : Acuna Insfran (3/10) ; Genes Garcete ; Insfran Mora (2/7) ; Rolon Ledesma (0/2) ; Fiore Canata Morinigo (3/8) ; Dos Santos ; Fernandez Estigarribia (1/2) ; Faria Servin (2/3) ; Goroso Chavez ; Leiva Morlas (1/3) ; Battaglia Benitez (0/1) ; Martinez Forcado (1/4) ; Acuna Insfran. Sélectionneur : Neri Ruben Vera. Exclusions temporaires : Fiore Canata (2e ), Forcado (17e ). Balles perdues : 16.
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102544] |
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Posté le : 07/12/2017 à 08:27 (Lu 39030 fois) | | | RL du 07/12/2017
Les Bleues vont savoir
L’équipe de France défie son meilleur ennemi ce soir à Trèves. Ce gros test contre l’Espagne apportera des réponses sur les zones d’ombre laissées par laissées par l'équipe de France depuis le début du mondial
Deux chansons lors de l’échauffement matinal de mercredi dans l’Arena de Trèves ont rappelé (à ceux qui l’ignoraient encore) que l’idole des jeunes était montée au paradis dans la nuit.
Dans la foulée, une question brûlante était sur toutes les lèvres. Les Bleues vont-elles allumer le feu ce jeudi soir contre l’Espagne ? « On l’espère, rigole le sélectionneur tricolore. Contre les volcaniques Espagnoles, on souhaite faire un très bon match, montrer qu’on monte en puissance, qu’on possède de la maturité, qu’on est capable du meilleur au bon moment. »
« Faire déjouer Pena »
La tâche s’annonce ardue, lors de ce quatrième match du tour préliminaire. « L’Espagne est très difficile à jouer, complète, avec un jeu bien ordonné. Elle possède une joueuse très atypique, explique le Messin. Pena est souvent à contretemps dans le rythme de ses actions, le timing. Faire déjouer cette fille est la priorité pour se donner une chance de gagner. »
Il faudra aussi bien négocier un enchaînement infernal à forte intensité avec le combat programmé vendredi face à la Roumanie (18 h). Krumbholz a envoyé une bonne pique à l’IHF (la Fédération internationale) à ce sujet : « Très franchement, c’est honteux qu’aujourd’hui, on soit encore à jouer deux matches en 21h30. Vis-à-vis des athlètes, c’est un manque de respect, peste le boss des Bleues. Il faudrait faire attention à ne pas casser le jouet car sans joueuse, pas de dirigeants, ni d’IHF. Je suis révolté qu’on puisse imposer des rythmes comme ceux-là. Il est bien évident que c’est pareil pour tout le monde. Mais, s’il y en a bien un qui doit l’ouvrir au travers de mon âge et de ma longue présence dans ce milieu, je crois que je peux parler au nom de tous. N’y voyez pas un discours de pleureuse, on a un effectif conséquent qui doit nous permettre d’avoir du rythme sur les deux matches ». La mèche est allumée.
Place au jeu et à ce choc entre meilleures ennemies avec une joueuse que l’Espagne pensait absente de ce Mondial. Allison Pineau (blessée à la cheville est revenue plus vite que prévu) sera bien sur le terrain ce soir. La demi-centre des Bleues avait été le cauchemar des Ibériques aux Jeux Olympiques de Rio puis à l’Euro en Suède. « C’est vrai, on me parle souvent de ce but au buzzer à l’Euro. Je pense que les Espagnoles me maudissent et ça me fait rire. » Pourvu que ça dure !
À Trèves, Nicolas Kihl
Béatrice Edwige décrypte l’Espagne
Le pivot des Bleues Béatrice Edwige cible quatre Espagnoles avant le choc contre l’équipe de France ce jeudi.
Béatrice Edwige, comme sa partenaire à Metz Grace Zaadi, n’a pas pris part à l’entraînement matinal ce mercredi. Inquiétude ? « Pas du tout, je n’en ai aucune. On profite de cette journée complètement off pour des soins plus longs. Le bas du corps grince un peu, ce sont les aléas d’une joueuse de hand », rigole-t-elle.
Jeudi soir, il faudra une arrière-garde bleue solide pour contrer la furia espagnole. « C’est bien ce que l’on fait en défense depuis le début. Je ne vais pas dire très bien comme sur d’autres compétitions. On est dans la moyenne haute des défenses de ce championnat du monde. »
Ce quatrième match du tour préliminaire est forcément spécial pour Edwige : « Un France - Espagne est toujours très particulier pour les deux nations. Depuis que je joue en équipe de France, nos oppositions sont toujours, toujours très serrées. On n’a pas eu de rencontre où on a gagné de +10 ou même de +2-3 depuis très longtemps donc on sera mises en difficulté. » Par quelles Espagnoles ?
Place aux quatre joueuses passées au crible par la meilleure défenseur de l’Euro-2016 en Suède.
Nerea Pena
« Leur demi-centre, leur maître à jouer, leur cerveau. C’est la joueuse qui nous pose le plus de soucis. De par son jeu, ses attaques de balle. »
Silvia Navarro
« Une gardienne qui a beaucoup d’expérience. Malgré son âge ( 37 ans ), elle est toujours présente sur toutes les compétitions. Sa longévité impressionne. »
Alexandrina Barbosa
« C’est l’énergétique du groupe, l’arrière gauche. Une fille qui ne baisse pas de rythme pendant l’heure. Elle a une grosse caisse, est très précieuse. »
Carmen Martin
« L’aillière droit gauchère. C’est l’âme et le poumon de cette nation. Une très bonne finisseuse, coureuse, contre-attaquante. »
N. K.
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102556] |
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Posté le : 08/12/2017 à 10:19 (Lu 38918 fois) | | | rl du 8/12
La France s’en veut
Face à l’Espagne, l’équipe de France a joué son meilleur match depuis le début de son Mondial mais a dû concéder un match nul rageant (25-25) ce jeudi soir à Trèves. Les Bleues ont dominé toute la seconde période.
Du suspense, de la tension, des émotions. Ce France-Espagne n’a pas échappé à cette règle d’or. Ce choc touche toujours autant les extrêmes. Un clasico si particulier dans lequel les Bleues prenaient un malin plaisir à sortir la tête haute depuis une bonne année. Vainqueurs en quarts de finale olympique à Rio en 2016 (27-26 a.p.) et lors du tour principal de l’Euro, quatre mois après (23-22), les joueuses d’Olivier Krumbholz sont restées invaincues (25-25) ce jeudi soir à Trèves lors de leur quatrième match du tour préliminaire. Mais elles auraient pu décrocher leur troisième victoire de poule sans ce penalty de Carmen Martin à 7 secondes du terme…. « On ressort frustré , avoue le sélectionneur Olivier Krumbholz. On a mené toute la seconde période et on se fragilise tout seul sur la fin… Il y a eu beaucoup de duels perdus, de montées à contretemps. C’est vraiment dommage, il a manqué un rien ! On a perdu notre défense sur la fin. »
Ce classique ne peut visiblement pas accoucher d’une déculottée entre ses deux nations tellement proches. Les premières minutes apportaient encore cette confirmation (3-3, 9e ) mais les Espagnoles sortaient leur grinta grâce à Alexandrina Barbosa et Carmen Martin. La défense tricolore peinait à tenir les deux feu-follets (7-4, 16e ). Les zones d’ombre laissées par Allison Pineau et ses partenaires depuis le début de la compétition (défaite contre la Slovénie et prestations poussives ensuite) allaient-elles se transformer en gros nuages ?
A cette question, Estelle Nze Minko (3 buts en première période) et Laura Flippes (2 réalisations) apportaient une solide réponse, bien supplées par leur gardienne Amandine Leynaud (7 arrêts). « Nous ne nous sommes pas démoralisées quand nous étions derrière au score. Avec calme, on a refait notre retard petit à petit », apprécie l’arrière gauche Estelle Nze Minko.
Le penalty de Martin
Les Françaises retrouvaient au bon moment leur hargne en défense, récupéraient de précieux ballons et repassaient devant (10-11) avant la pause. Devant de bout en bout en seconde période (13-17, 43e puis 16-18, 47e ) avec à une Grace Zaadi des grands soirs qui trouvait à chaque fois sa coéquipière de club à Metz Laurisa Landre (4/4), les Tricolores pensaient remporter ce choc. Jusqu’à ces sept dernières secondes et ce penalty réussi par Carmen Martin qui enflammait la salle. « On est toutes déçues ce soir car on a la sensation d’avoir perdu ce combat. Le côté positif, c’est d’avoir vraiment hissé notre niveau de jeu. On n’a pas vraiment le temps d’être tristes car on enchaîne face à la Roumanie. Il n’y a plus de calcul à faire, il faut gagner demain (vendredi) contre la Roumanie si on veut éviter la Norvège en huitième de finale », annonce Estelle Nze Minko. Une ronde espagnole pour finir la soirée. La joie était bien du côté ibérique, les Bleues, elles, s’éclipsaient vite après le passage devant la presse. Bien compréhensible après cette folle fin de match.
A Trèves, Nicolas KIHL.
la Roumanie peut compter sur sa star Cristina Neagu
La Roumanie, prochain adversaire des Bleues ce vendredi (18 h), avance en mode rouleau-compresseur dans ce Mondial. Grâce à sa star Cristina Neagu.
La France sait à quoi s’attendre lors de son dernier match du tour principal. La Roumanie a essoré tour à tour le Paraguay, la Slovénie, l’Espagne puis l’Angola, pour se hisser solidement en tête du groupe. Sans que personne n’y trouve rien à redire. « Je me méfie énormément de cette nation », avait averti avant la compétition le boss des Bleues Olivier Krumbholz. Le Mosellan avait vu juste… Les points forts d’Ambros Martin et de ses joueuses ont sauté aux yeux durant cette semaine à Trèves. Son maître à jouer, élue à deux reprises meilleure joueuse d’un Mondial (2006 et 2015), a rayonné comme prévu. « Cristina Neagu est une sportive extraordinaire qui tire dans toutes les positions, qui prend toutes les responsabilités. Surtout lorsque le match devient chaud, détaille sa coéquipière à Bucarest Gnonsiane Niombla. Elle a beaucoup d’orgueil. Il va falloir la museler parce qu’on ne va pas s’en sortir sinon. C’est un peu du style d’Ana Gros, avec peut-être plus de liens avec ses partenaires, elle joue avec tout le monde. Elle est très très complète et, en plus, elle a une aura énorme. Elle rayonne depuis le début. »
Le pivot des Bleues Laurisa Landre connaît également la demi-centre star. La Messine a joué en Roumanie au SCM Craiova, « un championnat où on attaque beaucoup et on défend moins rigoureusement qu’en France », mais ne l’a jamais rencontré sur le terrain : « Neagu me fait moins peur que l’Espagnole Pena, par exemple. Ça n’empêche pas le fait qu’elle soit très forte. Il est un peu plus facile de la faire déjouer car elle s’énerve beaucoup. Elle est toujours dans le combat avec ses adversaires. Un petit coup, une petite claque pour la titiller en début de match, ça peut la sortir de la rencontre. » À la défense de jouer.
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102576] |
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Posté le : 09/12/2017 à 09:19 (Lu 38815 fois) | | | rl du 09/12/2017
Les Bleues déroulent
La France a terminé proprement le travail, ce vendredi soir à Trèves, devant la Roumanie (26-17). Les Bleues affronteront la Hongrie en huitièmes de finale.
L’équipe de France a éteint la Trier Arena ce vendredi soir. Si bruyante quand la Roumanie s’y produit, la salle allemande s’est fait beaucoup plus calme qu’à l’accoutumée. La faute à des Bleues qui, au bout de vingt minutes de jeu, avaient déjà scellé l’issue de cette dernière opposition du tour préliminaire face à une nation jusqu’ici invaincue. Avec sérieux et application, les joueuses d’Olivier Krumbholz ont détruit l’équipe bis roumaine. Son maître à jouer Cristina Neagu est resté sur le banc pendant 60 minutes, assistant au naufrage de ses copines. « Ambros Martin (le sélectionneur roumain) a joué pour gagner mais avec son équipe B. On a su rentrer très sérieusement dans cette rencontre. En défense, c’était bon, on a perdu moins de ballons et on a calmé le jeu. Le plus important était de nous concentrer sur nous », apprécie l’arrière droit Camille Ayglon Saurina. « Je suis vraiment heureuse de la manière dont on s’est facilité ce match. »
Il a fallu pourtant attendre la 7e minute pour que les supporters français haussent la voix sur le premier but de Blandine Dancette. Les Bleues s’appuyaient ensuite sur une de leur force depuis le début de ce Mondial : l’excellente relation entre les Messines Grace Zaadi et Laurisa Landre (5-2, 13e ). Avec une Cléopatre Darleux (16 arrêts) inspirée dans ses buts, la France passait un méchant 7-0 aux Roumaines qui rentraient aux vestiaires la tête basse (17-7). « On a joué un match très sérieux. Je retiens cette victoire où on a maîtrisé tous les éléments », appuie la demi-centre Grace Zaadi. « On est prêtes pour les huitièmes de finale. »
La France a ensuite un peu peiné à rester aussi efficace devant le but roumain. Les Bleues ont ainsi passé huit minutes sans marquer. Avant que Manon Houette (7/9) ne s’envole sur son aile. Sans aucune frayeur, les Tricolores ont déroulé leur handball. Précieux pour la suite.
FRANCE - ROUMANIE : 26-17 (17-7)
Trier Arena. Arbitres : MM. Krichen et Makhlouf (Tunisie). 3824 spectateurs.
FRANCE. Gardiennes : Leynaud ; Darleux (16 arrêts de la 1re à la 60e). Joueuses de champ : Dancette (1/5), Ayglon Saurina (0/2), Pineau (1/2) ; Landre (1/2) ; Zaadi (2/2) ; Houette (7/9 dont 3 penaltys) ; Niakaté (5/7) ; Dembélé (2/4) ; Flippes (4/4) ; Kanor (0/2) ; Edwige ; Nze Minko ; Niombla (1/2) ; Lacrabère (2/3). Sélectionneur : Olivier Krumbholz. Exclusion temporaire : aucune. Balles perdues : 6.
ROUMANIE. Gardiennes : Dedu (4 arrêts de la 1re à la 27e), Dumanska (5 arrêts de la 27e à la 60e). Joueuses de champ : Udristioiu (2/2), Szucs (0/1), Geiger (1/2), Buceschi, Neagu, Laslo (2/3), Popa (1/3), Ardean, Florianu (6/15), Pintea (1/1), Berbece (0/1), Tomescu, Tatar (1/3), Dragut (3/13). Sélectionneur : Ambros Martin. Exclusions temporaires : Geiger (2e, 9e) ; Szucs (37e). Balles perdues : 12.
A Trèves, Nicolas KIHL
Maintenant, la Hongrie pour l’équipe de France
Le doute planait et les cerveaux étaient prêts à chauffer pour des comptes d’apothicaire. Quel serait l’adversaire des Bleues en huitième de finale à Leipzig ce dimanche à 17h30 ? Tout le monde évidemment, y allait de son petit pronostic avant les dernières rencontres de vendredi soir. Finalement, les joueuses d’Olivier Krumbholz ont hérité de la Hongrie pour la suite de la compétition.
« On passe deuxième d’un souffle, au goal-average général. C’est une bonne chose car le troisième (l’Espagne) va jouer la Norvège , explique le sélectionneur de l’équipe de France Olivier Krumbholz lors d’une conférence de presse improvisée à l’hôtel des Françaises. On est satisfait de ne pas retrouver la Norvège en huitième car c’est la meilleure équipe du monde. On ne va pas s’en cacher, on le dit honnêtement. La Hongrie, ce n’est pas un cadeau. C’est une nation forte, ça joue dur car c’est un des championnats les plus relevés, elles ne feront pas de cadeaux. On évite un très gros en huitième, on est satisfait et plutôt soulagé. Avant de voir la suite, on va déjà se concentrer sur ce huitième de finale. »
La capitaine Siraba Dembelé calme le jeu dès son arrivée à la conférence de presse. « Contente ? Non, car c’est un adversaire redoutable quand même. Il faudra jouer au taquet. On se connaît, on a beaucoup d’humilité. On sait aussi qu’on peut déjouer sur ce huitième de finale, on part avec ce petit avantage. Sur ce premier tour, on a progressé de match en match. On va arriver avec de la confiance sur ce huitième. »
N. K.
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102600] |
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Posté le : 10/12/2017 à 10:22 (Lu 38706 fois) | | | rl du 10/12/2017
la France ne doit pas décevoir face à la Hongrie
La France ne doit pas décevoir face à la Hongrie
L’équipe de France entame sa quête d’une médaille mondiale, ce dimanche à Leipzig, en huitième de finale devant la Hongrie. Une nation à la portée des Bleues mais redoutable avec « une défense très agressive et méchante ».
Un petit haussement de ton. Puis un second plus volumineux. Olivier Krumbholz sait se faire entendre. Là, il n’était pas question d’une séquence mal orchestrée par ses joueuses ou d’une inattention. Il s’agissait juste de laisser place immédiatement aux Roumaines qui débarquaient pour leur entraînement en se faisant bien remarquer.
Un réveil matinal (5h30), un transfert en car au milieu de plaines enneigées puis un court voyage dans les airs pour rallier Leipzig depuis Trèves. Et enfin cette fameuse séance d’entraînement en soirée. Les Bleues n’ont pas eu le temps de garder la tête dans les nuages, ce samedi, avant de défier la Hongrie en huitième de finale du Mondial dans l’Arena allemande.
« Les corps vont bien, ils sont un peu moins frais c’est sûr mais on a une grosse envie. Les têtes vont prendre le dessus , pense Gnonsiane Niombla. Les matches couperet arrivent. Dimanche, c’est un de nos quatre matches que j’espère à la vie à la mort. »
Après leur parcours sinueux au tour préliminaire, dans quel état d’esprit les Bleues ont-elles atterri dans la ville la plus peuplée (560 000 habitants) de la Saxe ? « Conquérantes , coupe l’arrière gauche de Bucarest. On est ultra motivées ! En face de nous, ce sont de bonnes joueuses qui jouent très dur en défense avec Anita Görbicz, l’emblème de ce collectif. On a entre guillemets un tirage favorable car on aurait pu tomber contre bien plus gros. » Aux Françaises de ne pas se louper… « Défense, montée de balle, agressivité. Avec ces trois vertus, on peut gagner ce huitième de finale. Ils peuvent être notre leitmotiv », pense-t-elle.
« Pas une bande de poètes »
« La Hongrie est une nation très physique. Il va falloir tenir le choc, lance son sélectionneur Olivier Krumbholz. Il y a du vice dans son jeu, la grande spécialité des Hongroises est de se jeter en arrière quand elles défendent. Ces filles ne font pas de cadeau. Les arbitres seront importants. »
Il y a trois ans à Budapest, l’équipe de France avait dominé les Hongroises pour se hisser à la cinquième place de l’Euro. Ce jour-là, Estelle Nze-Minko avait pris feu dans le money-time. « Le championnat hongrois est difficile avec de l’intensité physique et beaucoup d’agressivité en défense. J’ai l’impression qu’il se situe hors d’Europe au sens où il y a une tolérance arbitrale plus grande », rapporte l’arrière gauche de Sofiok depuis deux saisons. « En huitième de finale, on ne peut pas rencontrer une bande de poètes , renchérit Krumbholz. Je me méfie de Kinga Klivinyi, qui est une arrière avec du punch, et de leur demi-centre Aniko Kovacsics. » Les Bleues sont prévenues, quelques coups vont pleuvoir. À elles de les éviter et de passer. Leur gros combat est à livrer à 17h30 précises.
À Leipzig, Nicolas KIHL.
Estelle Nze-Minko, la Hongrie joue « toujours à la limite »
• Estelle Nze-Minko (demi-centre des Bleues), est-ce une nouvelle compétition qui commence ce dimanche ? « Non, je ne crois pas. On est toujours dans ce Mondial (rires). C’est une nouvelle étape de notre tournoi. On arrive dans les matches à élimination directe. On ne peut plus perdre, faire un nul ou compter sur les autres. Un peu plus de pression mais en même temps, chaque match gagné est une belle étape pour se rapprocher d’une médaille. »
• Jouer dans le championnat hongrois, ça peut aider ? « Oui, je vais donner quelques conseils. La plupart des filles qui jouent en équipe nationale évoluent aussi dans le championnat. Je les connais toutes. Je connais aussi le style de jeu à la hongroise, réputé pour être dur physiquement. Les filles sont beaucoup sanctionnées depuis le début de la compétition. C’est toujours à la limite sur les règles de l’arbitrage là-bas. »
• Ce huitième de finale arrive-t-il au bon moment ? « Oui car on est monté en charge. On sort de deux matches de qualité. On l’aborde avec plus de sérénité et de calme mais il y aura de la pression sur le terrain, c’est sûr. »
• Y a-t-il un risque de s’enflammer par rapport à ce tirage plus clément que prévu ? « On aurait eu un tirage avec des matches fous contre la Norvège, Russie, on aurait dit "c’est pas plus mal" car on se serait mis dedans à fond ; maintenant qu’on a un tirage plus abordable, ça nous angoisse un peu quand même au final. C’est notre chance et il faut assumer. Après, si on se relâche quand on joue des équipes un peu moins cotées, on n’a rien à foutre ici. »
• Quelles sont les clés de ce match ? « Notre défense et l’intensité, l’agressivité qu’on pourra y mettre. Le mental jouera aussi car elles vont essayer de nous faire sortir de notre partie. »
N. K.
Metz brille à l’étranger
Le champion de France est très bien représenté en Allemagne.
En plus de ses six Tricolores qualifiées pour les huitièmes de finale, trois autres joueuses d’Emmanuel Mayonnade ont arraché leurs billets pour ce stade de la compétition. Xenia Smits et l’Allemagne devront sortir le grand jeu ce dimanche devant leurs supporters face au Danemark. Ana Gros, de son côté, rayonne depuis le début de la compétition. Les Françaises peuvent en témoigner… L’arrière droit a enfilé les buts comme des perles. Son fabuleux total : 32 réalisations avant de défier la Suède. Dans ses buts, la Monténégrine Marina Rajcic n’est pas à oublier avec 37 arrêts. Sa nation aura bien besoin de ses talents contre la Serbie.
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102613] |
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Posté le : 11/12/2017 à 08:43 (Lu 38569 fois) | | | rl du 11/12
La France hausse le ton
L’équipe de France n’a pas tremblé. Elle a dominé son sujet ce dimanche à Leipzig contre la Hongrie (29-26). Les Bleues retrouveront le Monténégro mardi en quart de finale du Mondial.
L’hymne national chanté avec émotion par les Bleues a résonné dimanche dans une Leipzig Arena peu garnie (1385 spectateurs). Ce premier huitième de finale du Mondial n’a pas attiré les foules dans une salle qui vibrait encore pour le hand féminin il y a quelques années.
Pas de quoi décontenancer l’équipe de France dans sa quête de médaille. Le premier obstacle à se présenter devant les joueuses d’Olivier Krumbholz n’a pas résisté (29-26). La Hongrie, réputée pour sa défense rugueuse, n’a finalement pas pesé bien lourd. « On est soulagé et content de notre maîtrise , apprécie le sélectionneur français. C’est le genre de match qui se finit souvent à un rien. Elles ont eu la gentillesse de ne pas nous faire stresser dans les dix dernières minutes. »
La France n’avait pas l’intention de rentrer à la maison après ce huitième de finale abouti. « C’est le match le plus stressant de la compétition parce que si on le perd, on n’est pas dans les huit premiers , poursuit le technicien. Ensuite, il faut retourner à l’hôtel faire ses valises à toute vitesse. Et on se fait jeter le lendemain. »
« Elles ne savent pas défendre »
La courte réaction hongroise en première période (9-6, 9-9 à la 23e minute), n’était finalement qu’un feu de paille. « On arrive à respirer, à remettre de l’entrain, à repasser devant. Doudou (Amandine Leynaud) nous fait du bien sur les penaltys et Cléopatre (Darleux) assure aussi derrière », apprécie le pivot Béatrice Edwige.
Alexandra Lacrabère (cinq buts), Laurisa Landre (finalement apte) et Blandine Dancette (quatre) ont porté l’équipe de France. « L’attaque est montée d’un cran parce qu’Alexandra (Lacrabère) a élevé son niveau de jeu. Et comme les autres sont restées au leur, cela nous permet d’avoir un champ de solutions très important », ajoute Krumbholz, satisfait.
La défense hongroise est apparue bien endormie à part lorsqu’il fallait donner des coups. Les pertes de balle ont pourri les intentions des Magyares (17). « Elles ne savent pas défendre, il faut être sincère. Elles ne sont pas agressives dans le bon sens. Il n’y a rien de codifié, de propre ». Tout l’inverse des Bleues qui en ont fait leur marque de fabrique.
« Défensivement, on a réussi un match abouti dans l’agressivité, dans le contre, dans la lecture de leur jeu. On a aussi montré offensivement qu’on était sûr de nous et de ce que l’on allait proposer. J’espère qu’on va encore progresser », insiste Béatrice Edwige.
Les Bleues vont pouvoir recharger les batteries et penser à leur prochain adversaire, mardi (20h45) en quart de finale. « Le Monténégro est une bonne nation, les anciennes sont revenues. On va bien les observer. Je me méfie », glisse le sélectionneur tricolore. Vite, la suite.
A Leipzig, Nicolas KIHL.
Landre a bien tenu sa place
Laurisa Landre est très précieuse pour les Bleues. Depuis le début du Mondial allemand, le pivot messin entretient une relation très particulière avec sa partenaire de club Grace Zaadi. Sa demi-centre lui distille des offrandes et Landre soigne ses statistiques avec une précision chirurgicale. Comme ce dimanche où la native de Pointe-à-Pitre a rendu un joli 4/6 au tir.
Sa présence sur le terrain hier n’était pourtant pas certaine. La faute à une grosse béquille reçue à la cuisse droite contre la Roumanie au tour préliminaire. Le sélectionneur Olivier Krumbholz avait prudemment appelé la Brestoise Astride N’Gouan à la place d’Orlane Kanor. La Messine était sortie pour la bonne cause du groupe des seize. Laurisa Landre a finalement rassuré tout son monde quelques heures avant ce huitième de finale contre la Hongrie.
« Je me suis bien sentie , sourit-elle. J’avais un peu peur au début puis, au fil du match, plus du tout. Physiquement, ça allait bien. Maintenant, je suis sur une jambe pour vous parler ! Je ne sens rien pour l’instant. Avec le staff médical qu’on a, d’ici demain, je ne sentirai plus rien. »
Et ce huitième de finale dans tout ça ? « Si j’ai eu la trouille pendant le match ? Non, je crois que c’est la première rencontre, avec le Paraguay, où je n’ai jamais eu peur à aucun moment. Parce que le jeu était bon, que ça fonctionnait bien entre nous. On devait corriger quelques petits détails au retour du vestiaire mais on n’a jamais connu de gros soucis. On a été sereines. Avec les deux tours jumelles Béa (Edwige) et Camille (Ayglon-Saurina), il ne s’est plus rien passé ensuite. Pendant le match, on était heureuse. » Ça s’est vu, avec de larges sourires.
N. K.
Les réactions après France-Hongrie
Amandine Leynaud, gardienne de l’équipe de France : « On a fait un match sérieux, le devoir est accompli. On leur a posé beaucoup de soucis, en défense notamment. J’aime ce sentiment d’être derrière et de voir les filles en face complètement perdues, qui ne trouvent pas de solutions. C’est une de nos forces, comme toujours. On a joué avec une stabilité, une constance et avec sérieux. Oui, je lance bien l’équipe avec mes arrêts sur penaltys. Tant mieux mais c’est l’équipe qui m’intéresse ! L’équipe monte en puissance, on l’a montré ce soir. »
Gnonsiane Niombla, arrière gauche de l’équipe de France : « Notre niveau de jeu est constant. En attaque, on a progressé par rapport au début de compétition. On a retrouvé du liant défensif. On joue sur de belles séquences, on marque des buts faciles. Tout le monde d’ailleurs, c’est une bonne chose. On ne prend pas les équipes à la légère, on a toujours peur. On reste les pieds sur terre. Toujours dans la recherche du mieux. On a aussi du sang frais sur le banc, on joue pas mal sur les rotations. Le Monténégro ? C’est un gros morceau. Il faudra aborder ce match avec un grand sérieux. »
N. K.
FRANCE - HONGRIE : 29-26 (14-11)
Leipzig Arena. Arbitres : MM Pavicevic et Raznatovic (Monténégro). 1385 spectateurs.
FRANCE. Gardiennes de but : Leynaud (5 arrêts de la 1re à la 30e dont 3 penaltys) ; Darleux (3 arrêts de la 31e à la 60e ). Joueuses de champ : Dancette (3/4), Ayglon Saurina (3/4), Pineau (3/5), Landre (4/6), Zaadi (3/3), Houette (2/3), Niakaté (0/3), Dembélé (2/3), Flippes (0/1), N’Gouan, Edwige, Nze Minko (1/2), Niombla (3/5), Lacrabère (5/6 dont 2 penaltys). Sélectionneur : Olivier Krumbholz.
Exclusions temporaires : Landre (5e ), Dancette (5e ), Edwige (36e ), Houette (43e ). Balles perdues : 8.
HONGRIE. Gardiennes de but : Biro (10 arrêts de la 1re à la 52e ), Janurik (3 arrêts de la 53e à la 60e ). Joueuses de champ : Szoellosi-Zacsik (2/6), Schatzl (3/4), Szucsanszki (0/1), Kovacsics (6/9), Görbicz (2/7), Kisfaludy, Klivinyi (3/4), Bodi (3/4), Szekeres, Mayer, Kovacs (0/2), Meszaros, Hafra (1/2), Lukacs (6/6). Sélectionneur : Kim Rasmussen.
Exclusions temporaires : Szekeres (10e et 20e ), Hafra (26e ), Görbicz (46e ).Balles perdues : 17.
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102624] |
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Posté le : 12/12/2017 à 06:40 (Lu 38456 fois) | | | rl du 12/12
Les Bleues sont prêtes pour le combat
Les Bleues jouent leur place dans le dernier carré du Mondial allemand contre le Monténégro de Marina Rajcic, ce mardi soir à Leipzig. Un choc particulier pour les six Messines de l’équipe de France…
Marina Rajcic pose ses bagages dans le hall de l’hôtel des Bleues à Leipzig. Des cris retentissent. Ce sont ceux de Béatrice Edwige et Grace Zaadi. Quand deux Messines retrouvent leur coéquipière de club, le moment ne passe pas inaperçu. Câlins, sourires, rigolades, tout y passe. La gardienne monténégrine est presque accueillie comme une reine en Allemagne. « J’ai hâte de jouer ce quart de finale car je vais retrouver plein de filles de Metz , explique-t-elle dans un large sourire. Mais c’est la compétition et tout le monde comprend que ce sera un combat. Je les connais bien mais elles me connaissent bien aussi, donc ce sera du 50-50. Je me sens bien et je crois fort aux chances de mon équipe. »
Ces sympathiques retrouvailles vont s’estomper au fil du temps. Ce quart de finale du Mondial, ce mardi soir, entre les Bleues et les handballeuses des Balkans sera un peu moins chaleureux sur le terrain. « Ça fera bizarre. Clairement, c’est une nation agressive, qui aime le combat, annonce le pivot Béatrice Edwige. On a joué à Podgorica avec Metz en Ligue des Champions (défaite 23-18). C’est quasiment la même équipe qu’on va retrouver en face de nous. En plus, on a notre gardienne Marina contre nous ! Ça va être très, très particulier pour les Messines (elles sont six). C’est un gros choc. On doit être très méticuleux dans notre approche, dans la vidéo. »
Zaadi, « une très bonne nouvelle »
Le Monténégro n’a plus raflé de médaille depuis son doublé en 2012 (champion d’Europe et médaillé d’argent aux Jeux Olympiques de Londres). Il se présente avec les dents longues. Et un tout nouveau sélectionneur. « Qui dit changement d’entraîneur (le Suédois Per Johansson a remplacé en novembre Dragan Adzic) dit nouvelle dynamique, lance le boss tricolore Olivier Krumbholz. Les anciennes (Bulatovic et Radicevic) sont revenues. Elles sont dans une spirale positive, nous aussi. C’est un mélange de jeunes et de filles plus expérimentées avec une gardienne (Rajcic) sur une très bonne dynamique. Elle jouait gros suite à l’arrêt de Laura (Glauser, enceinte) à Metz. Elle a été très performante. Neuf joueuses évoluent ensemble au club de Podgorica, c’est un fort avantage. »
Le sélectionneur des Bleues a vivement apprécié son attaque contre la Hongrie : « Il y a du mieux ! Grace (Zaadi) est une très bonne nouvelle aussi. Elle continue sur ses performances en club. On lui a donné un peu les clés du camion. Elle est presque meilleure qu’à Metz. »
Krumbholz compte beaucoup sur son maître à jouer dans ce Mondial. « Elle s’est affûtée, elle a énormément progressé en défense. Elle a pris confiance, elle a du talent. Elle n’arrive pas par hasard à ce niveau de jeu, c’est la récompense de ses efforts. »
À Leipzig, Nicolas KIHL.
Estelle Nze Minko raconte sa passion pour la musique
Estelle Nze Minko conjugue sa pratique sportive et sa passion pour la musique avec brio. La demi-centre de Siofok, en Hongrie, adoucit les m½urs des Bleues. Avec quelques simples notes.
L’apport de la musique
« Tout le monde aime la musique. J’adore associer des morceaux à des moments de ma vie. J’ai toujours des sons que j’écoute à certaines périodes et qui me rappellent un peu des souvenirs, des émotions positives ou négatives. J’aime aussi la mélancolie que cela peut m’apporter parfois. Elle m’accompagne et m’aide. On a toutes besoin d’un petit truc à côté du hand. Ça me calme, me sort de mes pensées tournées vers mon sport, ça me permet de m’évader. J’aimerais bien me diriger vers la musique plus tard, après ma carrière peut-être. »
Son style
« C’est un peu banal de dire ça mais j’écoute vraiment de tout. Le groupe de dream pop Cigarettes After Sex par exemple. J’écoute aussi du RnB. Je joue un peu de guitare, de piano. Je n’ai jamais pris de cours. J’ai appris par moi-même. J’adore chanter aussi, me réapproprier des chansons ! J’écris des paroles dans des carnets dans lesquels j’exprime mes pensées. Quand je n’arrive pas à extérioriser, j’écris. Si on décroche de l’or, peut-être que je referais une petite vidéo. »
La meilleure artiste des Bleues ?
« Oui je pense ( rires ), je n’ai pas de concurrence ! On est beaucoup à bien chanter dans l’équipe. Grace ( Zaadi ) est pas mal aussi. Olivier ( Krumbholz ) ? Il chante très mal, il crie plutôt. »
Si elle n’avait pas été handballeuse…
« Oui, j’aurais vraiment adoré m’orienter vers la musique. Une école de musique, de chant. Avoir un groupe avec des amis, me produire en concert… »
N. K.
Laura Flippes, l’atout discret des Bleues
Laura Flippes est une fille plutôt discrète en dehors du terrain. Sur son aire de jeu par contre, l’ailière droit messine ne passe pas du tout inaperçue. Sa feuille de statistiques depuis le début de Mondial en Allemagne fait de la jeune Alsacienne la plus précise des marqueuses chez les Bleues. La Strasbourgeoise a ainsi marqué 12 buts sur 14 tentatives pour un pourcentage de réussite de 87 %. Après 2h25 de jeu et six rencontres, elle a prouvé à son sélectionneur Olivier Krumbholz qu’il pouvait compter sur son puissant bras et ses rapides contre-attaques.
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Posté le : 13/12/2017 à 09:05 (Lu 38320 fois) | | | rl du 13/12/2017
La France en demi-finales du Mondial-2017 de handball : « C’est merveilleux » pour Grace Zaadi
Siraba Dembélé, capitaine de l’équipe de France : « On peut encore mieux faire si on veut aller au bout, c’est clair et net. On a trop perdu de ballons et en attaque, on passe de superbes actions à des situations catastrophiques. Il faudrait réduite ça. Au niveau du tirage, on a eu de la chance, c’est vrai. On en profite bien, on assume pleinement. La Suède ? Une nation qui ne nous aime pas, je pense, car on l’a toujours sortie. Ce sont toujours des rencontres compliquées. »
Grace Zaadi, demi-centre de l’équipe de France : « Je suis très heureuse de notre match. Il y a eu des périodes un peu difficiles mais on a su garder le cap et s’appuyer sur une défense solide. On avait bien étudié leur jeu, on les a contrées sur pas mal de choses. C’est une grosse satisfaction et au bout, on a cette demi-finale. C’est merveilleux. On a envie de faire partie des meilleures, on veut continuer de progresser constamment. Peu importe l’adversaire, ça va envoyer. »
Olivier Krumbholz, sélectionneur de l’équipe de France : « C’est une très grande joie. On a bien maîtrisé notre quart de finale. Ça rappelle un peu notre match contre la Hongrie. On a senti le Monténégro en difficulté. On a été lourdement sanctionné, il fallait garder ses nerfs. La Suède m’impressionne le plus depuis le début de la compétition avec une grosse défense mais pas que. On est bien lancé, complètement lancé. C’est le match le plus abouti. »
la France passe en force
L’équipe de France sera présente en demi-finale du Mondial. Les Bleues ont démontré toutes leurs forces ce mardi soir (25-22) devant le Monténégro. Elles ont rendez-vous avec la Suède vendredi.
Le contexte
Livrer un combat à la limite de la légalité. Le décor planté par Olivier Krumbholz avant de débuter ce quart de finale du Mondial allemand avait le mérite d’être clair. Le sélectionneur et ses Bleues savaient à quoi s’attendre avant même d’entrer sur le terrain de la Leipzig Arena.
Vicieuses et truqueuses, les Monténégrines ne cachent pas leur art de la sournoiserie. Chaque sélection s’appuie également sur de nombreuses joueuses d’un même club. Neuf Monténégrines évoluent ainsi ensemble à Buducnost Podgorica (9) alors que six Françaises viennent de Metz. De quoi offrir une affiche au goût de Ligue des Champions !
Le match
Les Bleues ont vécu un début difficile (0-2, 3e ). Mais elles ont réagi par Lacrabère et Dancette (4-4, 11e ). Face aux grands gabarits monténégrins, les joueuses d’Olivier Krumbholz ont joué sur leur finesse, leur vitesse et les appuis de Nze Minko et Houette (8-5, 18e ). Dans ses buts, Leynaud semait le trouble dans les têtes adverses et la France prenait une longueur d’avance (12-10, 30e ). Jamais inquiétée par la suite, la France gérait son avantage après la pause. Avec sa capitaine Dembélé et Pineau, chirurgicale aux jets de sept mètres (18-15, 40e puis 21-18, 49e ). Sa double infériorité numérique (53e ) ne se faisait même pas ressentir. Grâce à leur maîtrise et leur sérieux, les Bleues auront droit à leur dernier carré contre la Suède vendredi.
La statistique
8. Les jets de sept mètres obtenus par le Monténégro ont été nombreux, avec quatre par période. Cela n’a pas eu d’impact sur le sort des Bleues.
La joueuse
Amandine Leynaud était inspirée mardi soir. La gardienne du Vardar Skopje était déjà à 7 arrêts à la pause, dont trois jets de sept mètres. Très précieuse, l’ancienne Messine ne s’est pas arrêtée là et a poursuivi son festival avec quatre parades d’exception, dont une superbe alors que les Monténégrines poussaient. Leynaud a été incontestablement la meilleure joueuse du match.
La déclaration
Ma prestation ? Je n’aime pas trop parler de moi, vous le savez bien. Le Monténégro, ça me réussit plutôt pas mal, c’est vrai. On a bien su s’adapter en défense. On avait un plan de jeu et on s’y est tenu même si notre début de match était un peu difficile. On n’a pas paniqué, on est resté stable. Ça a été notre force. Les penaltys sont pour moi un challenge, je les joue sans pression. On va retrouver la Suède en demi-finale. C’est une nation qui joue bien, qui court beaucoup. Les Suédoises ont montré de très belles choses. En montée de balle et sur contre-attaque, c’est très bon. Si on fait déjouer Gullden, on sera déjà sur la bonne route. De la gardienne de l’équipe de France Amandine Leynaud, auteur d’un grand quart de finale.
A Leipzig, Nicolas KIHL.
Arbitres :
MM. Koo et Lee (CDS)
FRANCE : Leynaud (g.), Darleux (g.); Dancette (1 but), Ayglon (1), Pineau (5), Landre, Zaadi (3), Houette (3), Dembélé (4, cap.), Nze Minko (2), Niombla (2), Lacrabère (4). Sél. : Olivier Krumbholz.
MONTÉNÉGRO : Rajcic (g.), Hasanic (g.); Radicevic (4), Jaukovic (2), Brnovic (2), A. Klikovac, Malovic, Premovic, Bulatovic (9), Pavicevic, Ramusovic, B. Klikovac, Despotovic (2), Raicevic (3), Grbic (cap.). Sél. : Per Johansson (SUE).
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102657] |
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Posté le : 14/12/2017 à 08:19 (Lu 38218 fois) | | | rl du 14/12
Grace Zaadi explique sa nouvelle dimension
Grace Zaadi est devenue la nouvelle patronne du jeu des Bleues lors de ce Mondial allemand. La demi-centre a pris une autre dimension, dans la continuité de ce qu’elle réalise avec Metz dont elle est la capitaine.
Q ue ressent-on lorsqu’on atteint une demi-finale d’un championnat du monde ? « Je me sens bien. Je ne me rends pas compte. C’est bizarre parce qu’après le match, j’étais super heureuse, très très folle alors qu’aujourd’hui, avec la journée de voyage, ça m’a un peu fatiguée, ramollie. C’est une très belle sensation. On avait commencé notre compétition sur une défaite amère (contre la Slovénie) mais on s’est bien repris. On est monté en puissance. Sur nos trois dernières compétitions, on a atteint le carré final. Ce n’est que du bonheur. »
• Olivier Krumbholz vous a donné les clés de la maison bleue sur ce Mondial. Vous lui avez bien rendu sa confiance… « Il fallait saisir cette chance donnée par mon sélectionneur. C’est un rôle que j’ai avec mon club à Metz. Je suis sur la continuité. C’est très bien. Après, je ne vais pas me contenter de ça. J’aspire toujours à être meilleure, à faire plus. Je ne pense pas avoir volé ce qui m’arrive actuellement. »
• Emmanuel Mayonnade, votre entraîneur à Metz, vous voit comme un vrai leader tactique, doté de compétences extraordinaires pour commander un collectif. Qu’en pensez-vous ? « Ça me fait plaisir évidemment d’avoir la confiance, le soutien de mon coach. Je sais ce que pense Manu de moi, on parle souvent ensemble. Je suis très heureuse de ses compliments. »
• Dans quels aspects de votre jeu avez-vous franchi un nouveau cap ? « Sur tous. Je veux devenir une joueuse complète donc je travaille sur tous les points du jeu. Je pense avoir franchi un cap en attaque et en défense. Mais je dois encore évidemment progresser sur ces aspects. »
• Pendant l’Euro en Suède l’an dernier, vous n’aviez pas eu beaucoup de temps de jeu. Vous voilà devenue une pièce maîtresse maintenant. Comme l’expliquez-vous ? « Il n’y a pas eu de gros changements dans ma vie. J’ai acquis de l’expérience en Ligue des Champions, progressé sur mes points faibles, mais c’est difficile à expliquer. »
« Ça va envoyer »
• La suite, c’est la Suède en demi-finale vendredi… « C’est une nation qui joue bien au handball, c’est la meilleure attaque de ce Mondial pour le moment. Je ne regarde que nos matches pendant la compétition. Après, peu importe l’adversaire en demi-finale. Je ne me focalise pas trop sur elles. On les verra à la vidéo. Je préfère me focaliser sur l’équipe de France. On a envie de faire partie des meilleures, on veut continuer de progresser constamment. Peu importe l’adversaire, ça va envoyer. »
À Leipzig, Nicolas KIHL.
Zaadi présente ses coéquipières en équipe de France
Grace Zaadi se lâche sur ses petites camarades de l’équipe de France. Avec le sourire.
La plus talentueuse : « C’est dur ! C’est la question la plus difficile d’entrée. On est toutes talentueuses avec du travail derrière. J’utilise mon joker, il n’y en aura qu’un seul »
La plus folle : « C’est peut-être moi… »
La plus généreuse : « Je dirais Béa (Edwige). »
La plus tête dans les nuages : « Manon Houette, chut ça reste un secret (rires)... »
La plus sensible : « Laura Flippes. »
La plus râleuse : « Quand on râle, c’est souvent justifié. Je sais que Béa peut râler, moi aussi. Allez, Alex (Labrabère) est pas mal. »
La plus mauvaise joueuse : « Je ne supporte pas de perdre. Aux entraînements, on fait des jeux d’échauffement. Généralement, les vieilles contre les jeunes. Et quand je perds, tout le monde se moque de moi parce que je fais la tête. »
La plus gentille : « On est toutes gentilles ! Je dirais Blandine (Dancette). »
La plus talentueuse mais pas au hand : « Estelle (Nze Minko) avec la musique. C’est une artiste, elle a ça dans le sang. »
La plus belle : « Moi ! Oui, oui je reste sur cette réponse (rires). »
La plus réseaux sociaux : « Allison (Pineau) et Cléo (Darleux). Elles sont beaucoup suivies. »
N. K.
Les coulisses des handballeuses françaises
Hambourg
Les Bleues ont effectué ce mercredi un trajet en car long de 5 heures depuis Leipzig. Le temps de répondre par téléphone aux sollicitations des médias et de récupérer du quart de finale remporté la veille face au Monténégro, Allison Pineau et ses partenaires ont ensuite enchaîné sur la traditionnelle conférence de presse à leur hôtel à Hambourg. Avec le sourire et en toute décontraction. Les Bleues s’entraîneront ce jeudi matin à la Barclay Arena avant le choc contre la Suède en demi-finale vendredi (20h45).
Pays-Bas
Belle surprise de ce Mondial, les Tchèques ne décrocheront pas de médaille en Allemagne. Elles ont été sorties en quart de finale de la compétition ce mercredi par les Pays-Bas (30-26). La demi-centre d’Issy-Paris Lois Abbingh a inscrit 14 buts et largement apporté son écot à la victoire de sa sélection. Vice-championnes d’Europe et vice-championnes du monde en titre, Yvette Broch et ses partenaires ont fait honneur à leur statut en ralliant une nouvelle demie d’un rendez-vous majeur. Les Pays-Bas affronteront la Norvège, qui a très nettement battu la Russie mercredi soir.
Audience
La chaîne du groupe TF1, TMC, a réalisé une belle première performance en diffusant les Bleues mardi soir face au Monténégro. La chaîne de la TNT a rassemblé en moyenne 884 000 téléspectateurs avec un pic à 1,1 million. A comparer avec les chiffres de la demi-finale prévue vendredi…
Programme à venir
DEMI-FINALES:
• VENDREDI
Suède - FRANCE .20h45
Pays-Bas - Norvège ......17h30
FINALE
Dimanche à 17h30
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102662] |
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Posté le : 15/12/2017 à 06:41 (Lu 38096 fois) | | | rl du 15/12/2017
Les Bleues aux portes du paradis
L’équipe de France joue, contre la Suède ce vendredi à Hambourg, sa place en finale du Mondial. À un an d’un Euro à la maison, les Bleues ont l’occasion de marquer encore un peu plus les esprits.
Olivier Krumbholz est un sélectionneur « serein » derrière son pupitre, à la manière d’un maître de cérémonie. Le Messin savoure ce nouveau rendez-vous dans le carré final, le troisième d’affilée toutes compétitions confondues (Jeux Olympiques, championnats d’Europe et du monde). Inédit dans l’histoire de ses femmes de défis. « Maintenant, ce n’est que du bonheur. Je ne dis pas que j’ai fait le job parce que ce serait trop simple, poursuit le Lorrain. On a, en quelque sorte, participé à amener les filles en demies. On leur a offert un petit week-end à Hambourg. »
La France connaît la recette pour dominer les Suédoises ce vendredi soir : elle avait fait pleurer tout un pays à son Euro (21-19) l’an passé au tour préliminaire. « Penser que c’est une chance de jouer la Suède est une erreur. Ça n’a jamais été aussi fort. C’est très complet, avertit Krumbholz. Les postes sont doublés, ça défend bien. J’ai la sensation que le travail mis en ½uvre pour leur Euro l’an dernier paie maintenant. »
« Arriver à mettre du désordre dans leur jeu rapide sera l’une des clés de la réussite, détaille-t-il. Même leur demi-centre Isabelle Gullden a modifié son jeu, elle a pris de la vitesse en attaque. Il faudra s’opposer physiquement mais aussi tactiquement pour casser les courses et mettre un volume défensif important. »
« Arriver comme une guerrière »
« Techniquement, c’est une bonne équipe, comme nous. Je pense que ça se jouera au physique, on va devoir aller au combat, glisse le pivot de Metz Laurisa Landre. Les choix tactiques d’Olivier nous font du bien, on souffle plus. Sur le terrain, les filles me trouvent bien, je suis contente de cette relation. C’est une nouvelle force. »
Et ça peut être une clé d’entrée à cette finale mondiale. Olivier Krumbholz y est déjà allé en 1999, 2003, 2009 et 2011. Bonne nouvelle : le boss des Bleues n’a pas changé ses habitudes dans l’approche de ce nouvel événement.
« On prépare de la même manière une demi-finale et c’est ce qui trouve sa part de complexité. Mentalement, les deux équipes doivent être à bloc car ce n’est pas un match couperet. Il y a une deuxième chance derrière mais la première chance est bien plus intéressante. On avait déjà dit aux filles de tout donner en quarts de finale et là, on leur redit, ça devient redondant », s’amuse-t-il.
Hier soir en conférence de presse, méfiance était le mot entendu le plus souvent dans les bouches bleues. « J’étais plus excitée quand on était en demies de l’Euro en 2016, affirme Landre. J’essaye de rester sur mes gardes, de ne pas m’enflammer, je reste méfiante. Je veux aborder cette rencontre comme un match hyper important de ma vie sans penser à la suite éventuelle. »
« Je suis superstitieuse donc je ne me fais pas le match dans ma tête. Simplement, je me prépare à arriver sur le terrain comme une guerrière. Et je me dis que si tout le monde est dans cet état d’esprit, on aura nos chances d’aller au bout de cette demie. »
À Hambourg, Nicolas KIHL.
Alexandra Lacrabère au naturel
« Je ressentirai du bonheur quand nous serons sacrées championnes du monde. Arriver en demi-finale, ça ne me fait pas grand-chose, c’est presque la normalité. » Alexandra Lacrabère et son franc-parler font toujours plaisir à écouter. L’arrière droit des Bleues ne fait pas tout un plat de ce duel face aux Suédoises. La Paloise ne change pas ses habitudes, sa routine. Normal pour un pilier de l’équipe de France qui en a vu d’autres. « Je sens cette demie comme un match normal, ce n’est pas la partie de nos vies. Il n’y aura pas de mort à la fin. Mais j’espère qu’on va mettre plein d’énergie et qu’on va défoncer les Suédoises. Oui, les mettre par terre, qu’elles ne passent pas notre défense. » Virile comme sur le terrain. La joueuse du Vardar Skopje réplique franco à l’énoncé de ses prestations de début de Mondial : « J’étais très bien dans la distribution du jeu, je savais que j’allais être là sur les matches couperets et l’équipe le savait aussi. Il ne faut pas regarder que les stats ! J’arrive sur ces matches avec de la confiance en moi et des autres aussi. Je fais ce que je sais faire de mieux. Rien de fantastique. »
Son état physique est différent. « Je me sens plus fraîche que sur les autres compétitions à ce stade des demi-finales car Olivier (Krumbholz) a fait tourner sur le début. C’est une bonne chose pour nous d’arriver avec du jus. » Lacrabère compte encore sûrement titiller les Suédoises : « tu vois dans les yeux des adversaires quand tu peux les faire douter. Je l’ai fait contre le Monténégro. Je connaissais des joueuses de cette sélection et j’avais dit que, mentalement, elles n’étaient pas très fortes. C’est mon jeu. »
Et sur son retour en France, direction Fleury ? « Je n’ai pas encore signé. L’info n’est pas encore actée , coupe-t-elle en rigolant. Si je reviens, je serais heureuse car j’ai acquis beaucoup d’expérience à l’étranger et j’ai envie de me reconvertir tout en continuant le sport de haut niveau. »
N. K.
Manon Houette et Lorisa Landre dans le Top 3
La meilleure marqueuse des Bleues depuis ce Mondial allemand se nomme Manon Houette. L’aillière gauche de Metz est aussi prolifique avec son club qu’en sélection. Grâce à sa précision chirurgicale, la native du Mans tourne à 76 % d’efficacité (31 buts sur 41 tentatives) avant d’affronter la Suède vendredi (20h45). Derrière, on retrouve l’arrière droit Alexandra Lacrabère (21 buts sur 39 essais) qui a beaucoup distribué de caviars en début de compétition et le pivot Laurisa Landre (19 buts déjà) qui profite d’une excellente entente, notamment avec ses demi-centres, pour marquer.
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102687] |
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Posté le : 16/12/2017 à 09:12 (Lu 37994 fois) | | | rl 16/12/2007
Leur monde merveilleux !
L’équipe de France a arraché sa place en finale au terme d’un combat haletant devant la Suède (24-22), ce vendredi soir à Hambourg . Les joueuses d’Olivier Krumbholz retrouveront la Norvège dimanche (17h30).
Le contexte
Si souvent battues en quarts de finale ou en match charnière par le passé , les Françaises disputaient ce vendredi soir leur troisième demi-finale de rang au niveau international . Tout sauf un hasard. Une preuve de leur nouveau statut . Un petit retour en arrière s’impose. 12 décembre 2016 : les Bleues dominent et éliminent du même coup les Suédoises (21-19) lors du tour préliminaire de leur Euro.
« Penser que c’est une chance de jouer la Suède est une erreur, détaille Olivier Krumbholz. Ça n’a jamais été aussi fort. J’ai la sensation que leur travail mis en ½uvre pour leur Euro l’an dernier paie maintenant . » Les Bleues ont encore récidivé ce vendredi soir en remportant un nouveau combat. Une bonne habitude.
Le match
Un début idéal , ne laissant que peu de place au doute (5-3, 10 e puis 9-6, 20e ). Emmenée par Alexandra Lacrabère, la France déroule son hand sans trop mettre de rapidité dans son jeu. Isabelle Gullden, le maître à jouer des Scandinaves, est bien muselée par une défense tricolore très agressive. Puis soudain, le gros trou noir . Les Bleues encaissent un cinglant 6-0. Le réveil de Roberts et Hagman met la tête dans le sac des vice -championnes olympiques de Rio avant de rentrer aux vestiaires (12-11). Il en faut plus pour décontenancer les joueuses d’Olivier Krumbholz qui, grâce à une Amandine Leynaud en feu dans ses buts, reprenaient la tête (19-17, 48 e ). Cette demi-finale devenait ensuite irrespirable (19-19, 50 e puis 21-21, 54e ). Le moment préféré d’Alisson Pineau qui sortait de sa boîte en marquant par deux fois et en provoquant un passage en force ! Libération .
La joueuse
Les Bleues peuvent compter sur Laurisa Landre dans les moments chauds. Depuis le début du Mondial, la relation avec le pivot est une arme fatale . Les Bleues ont encore montré toute leur force sur cette option. La Messine a fait preuve d’une précision chirurgicale avec 3 buts sur 4 tentatives.
La statistique
7. Comme le nombre d’exclusions subies par les Bleues qui avaient prévenu qu’elles mettraient de l’ impact dans leur défense. Rien de nouveau. Mais vendredi soir, les Tricolores ont été trop sanctionnées par le duo d’arbitres espagnols. Pas pénalisant au final.
La déclaration
« Je suis tellement contente ! On a encore été chercher ce match avec les tripes. Ce qu’on doit souligner, c’est que Doudou (Amandine Leynaud) a fermé la boutique. Allison (Pineau) a pris ses responsabilités, respect à elle. On sait qu’on n’est pas trop dedans sur certains moments mais on garde une certaine sérénité, on serre la défense et ça a payé. » De la capitaine Siraba Dembélé.
A Hambourg, Nicolas KIHL.
les réactions après France - Suède
Alexandra Lacrabère, arrière droit de l’équipe de France : « Ce n’était pas gagné d’avance. On est une sacrée équipe parce qu’on a été dans la difficulté ce soir et toutes les filles sont restées sereines. Par le passé, le train déraillait complètement et ce soir on a réussi à avoir cet instinct de lucidité et cet esprit d’équipe. On a réussi à rester dans notre bulle car il y a eu pas mal de scénarios dans cette demi-finale. On était parfois derrière mais on est resté solide. Il va falloir jouer la Norvège différemment. On ne peut pas la jouer comme ces dernières années. On va travailler, il y a un truc à faire. Ce sont de belles joueuses mais si on les chipote un peu, on verra si elles arrivent à se relever… »
Béatrice Edwige, pivot de l’équipe de France : « On leur a fait mal, elles ne s’attendaient pas à ça. Doudou (Amandine Leynaud) a été très bonne ce soir, Allison (Pineau) a réussi à prendre des tirs chauds. On a bien défendu. Ce soir, j’étais en mission. C’était à la vie à la mort. Maintenant, on fait médaille. Il n’y a pas beaucoup d’équipes qui font trois médailles en trois compétitions. On fait mieux que l’année dernière. Pour moi, c’est parfait ! Ça fait trois ans qu’Olivier (Krumbholz) est là, ça fait trois médailles pour lui. Il le mérite, chapeau. »
N. K.
FRANCE - SUÈDE : 24-22 (11-12)
Barclaycard à Hambourg. Arbitres : MM. Garcia et Marin (Espagne). 11 601 spectateurs.
FRANCE. Gardiennes : Leynaud (14 arrêts de la 1re à la 60e dont 1 pen) ; Darleux. Joueuses de champ : Dancette (4/4), Ayglon Saurina (2/4), Pineau (4/7), Landre (3/4), Zaadi (3/4), Houette, Niakaté (0/1), Dembélé (2/2), Flippes (1/1), Kanor (0/2), Edwige, Nze Minko (0/1), Niombla (0/1), Lacrabère (5/11 dont 2 pen). Sélectionneur : O.Krumbholz. Exclusions temporaires : Landre (9 e ), Edwige (17 e ), Houette (27 e , 33 e ), Dembélé (29 e , 48e), Niombla (55 e ). Balles perdues : 12.
SUÈDE. Gardiennes : Bundsen, Idehn (9 arrêts de la 1re à la 60e ). Joueuses de champ : Toft (0/1), Mellegard (1/3), Ekenman-Fernis, Stroemberg, Roberts (5/6), Sand (1/1), Gustin (0/1), Westberg (4/10), Lagerquist (0/1), Gullden (2/6), Blomstrand (1/3), Hagman (8/13), Jacobsen, Alm. Sélectionneur : H. Signell. Exclusions temporaires : Westberg (20e ), Jacobsen (28e , 36e ). Balles perdues : 14.
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102696] |
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Posté le : 17/12/2017 à 07:19 (Lu 37879 fois) | | | Les Françaises sous une bonne étoile ?
L’équipe de France féminine se trouve à 60 minutes d’un bonheur immense, cet après-midi à Hambourg. Pour ajouter un deuxième titre mondial à son palmarès, il lui faudra battre la monstrueuse Norvège.
Vice-championnes olympiques puis bronzées à l’Euro en 2016, les Bleues rêvent maintenant d’or au Mondial allemand. Mais la Norvège, habituée à ce métal si précieux, se dresse sur leur route. Il faudra passer par un exploit pour broder une deuxième étoile sur le maillot tricolore après celle de 2003.
Il ne faut pas l’oublier si vite, l’équipe de France est passée dans une mini-tornade contre la Slovénie (défaite 24-23) dès son entrée dans la compétition, a évité l’averse contre l’Espagne (25-25). Puis, son ciel s’est éclairci et les nuages se sont dissipés peu à peu. Elle a aussi montré toute sa force de caractère et son mental d’acier au monde entier devant la Suède en demi-finale (24-22).
Beaucoup lui promettent la foudre en finale devant les Norvégiennes, triples championnes du monde. Vraiment ? « On n’a pas peur du tout. La machine pouvait dérailler mais ça, c’était avant. On est sûr de notre défense et de nos qualités. On reste calme dans les moments chauds. La France est une équipe, pas une individualité », appuie l’arrière droit Alexandra Lacrabère, qui avait déjà lancé les hostilités au début des matches couperet. Une marque de fabrique de la Paloise qui rebondit sans s’essouffler.
« Si on les fracasse une fois… »
« On sait que la Norvège est très forte mais que personne ne la touche. Elle joue dans un confort. Nora (Mork) n’aime pas trop les coups, c’est une belle joueuse mais elle ne sait pas défendre. Stine (Oftedal), c’est pareil. Si on les fracasse une fois, elles ne reviendront pas trois fois. On peut en prendre 10 aussi dans la gueule mais on ne va pas sortir de cette finale sans les mettre par terre. Je pense qu’elles vont nous prendre de haut et c’est peut-être notre chance. »
Il en faudra une part pour battre ces Scandinaves qui ont concassé les Pays-Bas (32-23). « Il faut les faire déjouer, balance le pivot de Metz, Béatrice Edwige. C’est une équipe hyper codifiée. Elles n’ont pas encore rencontré une nation comme la nôtre. Contre les Pays-Bas, elles ont donné une leçon de hand. Les pauvres étaient plus sparring-partners que demi-finalistes. Ce sera ma première finale mondiale, quelque chose d’énorme. On se doit de finir en beauté car on ne fait pas ces sacrifices pour rien. »
La dernière finale mondiale en date s’était mal terminée pour les joueuses d’Olivier Krumbholz en 2011 (24-32). Plus récemment, à l’Euro-2016 en Suède, les Bleues n’avaient pas tenu le choc en demi-finale (16-20). Les Bleues seront-elles cette fois sous une bonne étoile ?
De Hambourg (Allemagne), Nicolas KIHL envoyé spécial du RL
Krumbholz : « Pas dans un monde de bisounours »
Olivier Krumbholz, vous avez remporté trois médailles (argent aux JO de Rio, bronze à l’Euro -2016, argent ou or ce dimanche au Mondial -2017) depuis votre retour à la tête de l’ équipe de France en janvier 2016. Quel est votre secret ?
« Je n’en ai pas (rires). Il faut simplement faire évoluer les choses collectivement et individuellement. On essaye de travailler dans de bonnes conditions, de s’ écouter , ce qui est important. Et de ne pas tomber dans une forme de naïveté. C’est toute la difficulté du coaching , savoir à un moment donné respecter la place des joueuses mais aussi prendre toute sa place. Et encore plus sur ce week-end car ce sera la clé de la performance dimanche. Par moments, il y a un peu de désordre donc il faut remettre un peu d’ordre dans la maison. »
Quel sentiment vous habite avant ce nouveau grand rendez-vous ?
« Avec cette équipe, il nous reste à trouver la solution pour gagner des finales même si celle-là contre la Norvège est peut-être la plus difficile à gagner. Peut-être que nous n’avons jamais été aussi forts dans ce collectif . Je suis concentré sur la qualité de ce que l’on veut proposer car on connaît très bien cette nation. »
On sent un sélectionneur encore plus apaisé que par le passé…
« J’essaye d’apporter ce que je peux. Je ne suis pas certain que la méthode soit encore parfaite . Je suis venu aider les filles et leurs demandes sont claires. Elles veulent un manager le plus calme possible. »
Elles l’ont ?
« C’est ce que j’essaye de faire. Il faut aussi qu’elles régulent par elles-mêmes . On ne peut pas dire oui à tout . On n’est pas dans un monde de bisounours et comme je leur ai dit, j’ai la sensation que vendredi, les extrêmes se sont écartés. Celles qui ont été bonnes, ce n’est pas le fruit du hasard. Toutes celles qui ont une démarche structurée étaient au rendez-vous. »
Propos recueillis par N. K.
Retrouver « l’exceptionnel »
2003 et ce titre au championnat du monde en Croatie... Le premier et le seul de l’équipe de France féminine. Les Bleues dominaient alors après prolongation la Hongrie (32-29) au terme d’un match à rebondissements. Le sélectionneur tricolore trouve-t-il le temps long ? « Oui et il n’y a pas que moi. Il y a aussi la Fédération, glisse habilement Olivier Krumbholz. Je reste serein sur ce qui peut se passer. Une fois de plus, on réalise un bon résultat dans ce Mondial en Allemagne. La question est de savoir si on réussira à faire un résultat exceptionnel. » La réponse tombera sur les coups de 19 h ce dimanche.
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102743] |
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Posté le : 18/12/2017 à 09:47 (Lu 36596 fois) | | | rl du 18/12/2017
les Françaises sont allées au bout de leur rêve
Sacrées quatorze ans plus tôt, les Bleues sont remontées sur le toit du monde, dimanche à Hambourg, en dominant l’ogre norvégien (23-21). Un authentique exploit pour les joueuses d’Olivier Krumbholz.
Appelez-les les reines de ce monde. Héroïques, fantastiques, formidables. Tous les excès étaient autorisés, ce dimanche soir, au moment d’évoquer la performance majuscule des Françaises devant la Norvège (23-21), favorite d’une finale étouffante d’intensité.
Vice-championnes olympiques à Rio, bronzées à l’Euro en 2016, voilà les Bleues championnes du monde pour la deuxième fois de leur histoire après 2003. Elles en rêvaient au plus profond d’elles-mêmes. Depuis hier soir, c’est devenu une réalité. « On l’a fait, on l’a fait ! Je suis tellement heureuse , crie la capitaine Siraba Dembélé. C’est logique de dire que c’est notre meilleur match du tournoi. On n’a pas paniqué dans les moments où on jouait moins bien. On a gagné cette finale avec notre mental et nos belles qualités. »
Ovation de vikings, grand sourire des Norvégiennes à leur entrée sur le terrain. Les triples championnes du monde étaient-elles trop sûres d’elles ? Un contraste saisissant avec des Bleues enfermées dans leur bulle, prêtes à aller au combat. Pendant ce temps, Olivier Krumbholz croquait dans sa pomme au calme et improvisait une petite danse avec les quelques supporters tricolores qui avaient rejoint Hambourg.
Leynaud rayonne
Une grosse heure plus tard, Alexandra Lacrabère envoyait un 23e ballon au fond des filets norvégiens. Le sélectionneur des Bleues pouvait alors sauter de joie et enlacer toutes ses filles et son staff. Sur le podium, les paillettes dorées tombaient. Championnes du monde ! « Chacune a apporté son petit plus avec une mention particulière pour Amandine (Leynaud) qui a enchaîné de très grosses performances , apprécie le Messin. Avec ces filles, je prends un plaisir immense. On a fait la différence dans la sérénité et la stabilité. Comme en demi-finale, on a su finir ce match au moment où les Norvégiennes revenaient fort. Plusieurs fois dans les dix dernières minutes, j’ai regardé le temps et j’ai été étonné de voir que, dans le money-time, on était toujours dans le coup. »
Bien emmenée par Amandine Leynaud (10 arrêts dont 2 penaltys) dans ses buts, la France s’est montrée infranchissable en défense, sa marque de fabrique (13-11, 34e ). En attaque, Manon Houette (4/5), Estelle Nze Minko (3/3) ou encore Laurisa Landre (3/3) avaient le bras chaud dans les moments cruciaux (18-17, 47e ). « Je suis tellement contente de ce qu’on a réussi ! Je pense à nos familles qui nous soutiennent dans les bons comme dans les mauvais moments, ça fait chaud au c½ur » , glisse le pivot Béatrice Edwige. « La collection est complète avec l’argent de Rio et le bronze de l’Euro. Mais je n’oublie pas qu’on a un Euro en France dans un an » , poursuit Olivier Krumbholz déjà tourné vers l’avenir. « Cette compétition sera très importante. » Elle se jouera avec une deuxième étoile sur le maillot.
FRANCE - NORVÈGE : 23-21
Mi-temps : 11-10. Barclaycard Arena (Hambourg). Arbitres : MM. Line Hansen et Carina Christiansen (Danemark). 11 261 spectateurs.
FRANCE. Gardiennes : Leynaud (10 arrêts de la 1re à la 45e et de la 54e à la 60e dont 2 penaltys) ; Darleux (2 arrêts de la 45e à la 54e ). Joueuses de champ : Dancette, Ayglon Saurina (2/4), Pineau (4/6 dont 1 penalty) ; Landre (3/3) ; Zaadi (0/2) ; Houette (4/5) ; Niakaté (1/1) Dembélé (1/2) ; Flippes (1/1) ; Kanor (2/3) ; Edwige ; Nze Minko (3/3) ; Niombla (0/1) ; Lacrabère (2/5). Sélectionneur : Olivier Krumbholz.
Exclusions temporaires : Edwige (29e , 31e ), Houette (30e ), Ayglon Saurina (46e ). Balles perdues : 12.
NORVÈGE. Gardiennes : Grimsbo (1 arrêt de la 46e à la 51e ), Lunde (3 arrêts de la 1re à la 46e et de la 51e à la 60e ), Silje Solberg. Joueuses de champ : Arntzen, Kristiansen (7/11), Loke (3/3), Skogrand, Ingstad, Mork (7/12), Oftedal (1/7), Brattset (2/2), Christensen, Kurtovic (0/1), Herrem, Sanna Solberg (1/1), Jacobsen. Sélectionneur : Thorir Hergeirsson (Islande).
Exclusion temporaire : Arntzen (27e ). Balles perdues : 9.
À Hambourg, Nicolas KIHL.
un collectif de championnes du monde à l’accent mosellan
Dix-sept joueuses, dont six Messines et quatre anciennes pensionnaires des Arènes. Présentation des championnes du monde.
Gardiennes de but
Amandine Leynaud (31 ans, 212 sélections, Skopje). Ses réflexes, son sang froid et son expérience font de l’ancienne Messine une des meilleures gardiennes de la planète. Plusieurs fois décisive, notamment en finale contre la Norvège.
Cléopatre Darleux (28 ans, 150 sélections, Brest). Rappelée après l’annonce de la grossesse de Laura Glauser, ancienne Messine aussi, elle a arrêté un penalty crucial en finale.
Arrières gauche
Allison Pineau (28 ans, 246 sélections, Brest). Après son opération de la cheville en juillet, personne ne l’attendait. Mais la meilleure joueuse française de la décennie, passée par la Lorraine, a été décisive le dernier week-end avec 4 buts en demie et 4 en finale.
Gnonsiane Niombla (27 ans, 88 sélections, Bucarest). En difficulté en club, cette arrière aux jambes de feu n’a pas été beaucoup utilisée.
Orlane Kanor (20 ans, 12 sélections, Metz). Si elle manque d’expérience, la toute jeune arrière a montré un culot monstre en finale en marquant deux buts décisifs.
Kalidiatou Niakaté (22 ans, 18 sélections, Nantes). Une autre jeune joueuse, au grand potentiel physique.
Arrières droit
Alexandra Lacrabère (30 ans, 211 sélections, Skopje). Tout en puissance, elle a encore joué un rôle majeur avec son bras gauche et son sens du combat.
Camille Ayglon-Saurina (32 ans, 247 sélections, Bucarest). En équipe de France depuis 2007, à Metz de 2008 à 2010, elle est la deuxième plus capée après Siraba Dembélé.
Demi-centres
Estelle Nze-Minko (26 ans, 80 sélections, Siofok). Demi-centre au jeu très complet, elle avait fait un grand Euro l’an passé. Elle s’est retrouvée en finale.
Grâce Zaadi (24 ans, 88 sélections, Metz). C’est la révélation du tournoi. Elle a souvent pris l’initiative au tir.
Ailières gauche
Siraba Dembélé (31 ans, 256 sélections, Rostov). Joueuse la plus capée de l’équipe, elle en est aussi la capitaine. C’est sa septième médaille internationale.
Manon Houette (25 ans, 70 sélections, Metz). En progrès, elle prend un place de plus en plus grande grâce à ses qualités physiques et à sa précision au tir.
Ailières droit
Blandine Dancette (28 ans, 101 sélections, Nantes). Son retour en équipe de France après une blessure a fait du bien.
Laura Flippes (23 ans, 34 sélections, Metz). L’une des moins capées du groupe, elle a donné satisfaction dans un rôle modeste.
Pivots
Béatrice Edwige (28 ans, 72 sélections, Metz). Cette joueuse au physique d’heptathlonienne (1,82 m) a consolidé sa place comme pivot de la défense.
Laurisa Landre (32 ans, 48 sélections, 81 sélections, Metz). Arrivée en sélection sur le tard, la Guadeloupénne a fait peser une menace offensive constante et a marqué beaucoup de buts. Son entente avec Grâce Zaadi a été excellente.
Astride N’Gouan (26 ans, 15 sélections, Brest). Elle a été rappelé par précaution pour deux matchs à cause d’une légère blessure de Landre, mais elle n’a pas joué.
la Messine Laurisa Landre a vu « de la peur dans les yeux des Norvégiennes »
La défense de l’équipe de France s’est encore muée en assurance tout risque, ce dimanche en finale. Les Bleues ont récité une partition parfaite, laissant la Norvège à 21 petits buts.
C’était l’une des clés de cette finale. Ne pas regarder les Norvégiennes jouer. Alexandra Lacrabère avait d’ailleurs envoyé un message fort et très clair en conférence de presse la veille. « Si on les fracasse une fois, elles ne reviendront pas trois fois ». Brutal et terriblement efficace.
Le terrain de la Barclaycard Arena était la propriété des joueuses d’Olivier Krumbholz ce dimanche soir. Les Norvégiennes ont peiné à mettre en place leur jeu rapide, sur grands espaces. Pourtant l’une de leur grande force. « On a envoyé du lourd en défense, c’était énorme ! Dès qu’elles arrivaient dans nos neuf mètres, on les démontait, rigole le pivot de Metz Laurisa Landre. On voyait de la peur dans les yeux des Norvégiennes. C’est tellement jouissif. On leur a mangé le cerveau petit à petit. On savait que si on arrivait à rester près d’elles au score, on aurait notre chance. On allait prendre le dessus. Doudou (Amandine Leynaud), dans ses buts, les a mangées. Grace (Zaadi) a été au top. Tout le monde a répondu à ce combat ».
« J’ai vu du non-respect dès le début quand elles sont entrées sur le terrain et qu’elles rigolaient, complète l’arrière droit Alexandra Lacrabère. Tout le public était avec elles. On le savait, on était prête. On n’a pas douté de nous. Notre agressivité en défense a été exemplaire. Voir Nora Mork et Stine Oftedal pleurer à la fin, c’est un gros kiff ».
« L’âme d’une équipe de sport collectif »
Partagé par son sélectionneur : « La défense est l’âme d’une équipe de sport collectif. On est des gens humbles, c’est aussi le moyen d’expression de joueuses qui ont un peu moins de talent que les autres, appuie Olivier Krumbholz. Ce sont les fondations de la maison. Ceux qui ne l’ont pas compris, n’ont pas compris le rôle d’un entraîneur. C’est peut-être un peu obscur, pas spectaculaire. Quand on peut faire du beau jeu, on le fait mais on est là pour gagner. »
N. K.
la médaille de champion du monde ? « Un truc de fou ! » pour la Messine Orlane Kanor
Grace Zaadi, élue meilleur demi-centre du Mondial : « Je suis tellement heureuse, vous n’imaginez pas. Je ne réalise pas encore. Pourtant, avant la finale, j’avais dit aux filles qu’on gagnerait ce titre. Je le sentais. On a tabassé les Norvégiennes, elles ne savaient plus où elles étaient. J’ai adoré. Je suis heureuse de ma prestation. J’ai la médaille autour du cou, la plus belle ! »
Béatrice Edwige, pivot de l’équipe de France : « J’espère que dans toute la France, on va savoir qu’il y a des handballeuses et qu’elles sont championnes du monde ! C’est juste la perfection pour moi ce soir. On a respecté un plan de jeu qui était très clair, avec des choses très précises. La collection est complète maintenant, je porte de l’amour pour mes trois médailles. L’Euro en France l’an prochain ? Je n’y pense pas, je veux savourer, kiffer cette médaille d’or. On va avoir cette deuxième étoile sur notre maillot. Avec notre bande de "meufs", on a réussi un truc incroyable. »
Orlane Kanor, arrière gauche de l’équipe de France : « C’est un truc de fou ! Je n’arrive pas à réaliser encore. On taquine l’équipe de France masculine grâce à cette médaille d’or. »
Camille Ayglon Saurina, arrière droit de l’équipe de France : « On a mis le match à notre rythme et pas au leur. C’est génial, tout le monde a pris ses responsabilités et des initiatives. C’est historique cet enchaînement sur les trois dernières compétitions. Je suis fière de faire partie de cette équipe mais aussi fatiguée. On va trouver des ressources pour fêter ce titre ( rires ). »
N. K.
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Posté le : 19/12/2017 à 08:15 (Lu 36449 fois) | | | rl du 19/12/2017
Macron, la limousine, le clos des Fées et le VIP Room : des lendemains qui chantent pour l’équipe de France de handball
Les championnes du monde sont rentrées à Paris ce lundi matin où une journée marathon les attendait : la tournée des médias, une réception décontractée à l’Élysée et une fête endiablée au VIP Room.
Il a dit « promis » ! Il viendra à Nancy. Emmanuel Macron a reçu les championnes du monde ce lundi soir et a juré, presque craché, qu’il viendrait donner le coup d’envoi de l’Euro féminin à Nancy le 29 novembre 2018… Mais le président a surtout félicité les demoiselles pour leur exploit inédit contre la monumentale Norvège en finale dimanche (23-21). Soit il s’intéresse de près au handball, soit il a bien appris sa leçon, car il savait même qu’Allison Pineau sortait de rééducation peu de temps avant la compétition…
Le président Macron s’est, comme souvent avec les sportifs, prêté au jeu des selfies avec les joueuses mais aussi les papas, mamans, et tatas venus retrouver leurs filles… « Vous savez, Mesdemoiselles, gagner, c’est pesant, croyez-moi ! Alors la meilleure façon de vous soulager, c’est de gagner encore ! Je vous préviens en 2018, vous n’avez pas le choix : il faudra reporter l’Euro à la maison ! », lance le président.
Escortées par la police
Le discours décontracté d’Emmanuel Macron valait le coup d’attendre. Car Monsieur le président s’est fait désirer hier soir. 1h15 de retard que les services de presse du Palais ont décidé de combler par une visite en bus de la capitale by night. « Quand tu visites Paris escorté par les hommes du président, tu grilles 150 feux rouges en une heure, tu remontes les Champs à contresens, sur la file de gauche. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Nous sommes des privilégiés », remarque Sébastien Gardillou, le spécialiste de la vidéo en équipe de France.
Lui a pris l’après-midi du lundi pour faire quelques emplettes. D’autres ont rattrapé des heures de sommeil. Grace Zaadi, Siraba Dembélé et Camille Ayglon, elles, ont répondu aux sollicitations médiatiques sur le plateau de beIN Sport. Devant la caméra, elles ont même versé une larme en revivant la Marseillaise de la veille. Une fois l’émotion passée, une limousine, mise à disposition par un des sponsors de la Fédération, les attendait devant leur hôtel. Impressions ? « C’est cool mais on ne voit pas la route, ça nous retourne l’estomac », commentaient les filles. Elles sont championnes du monde mais se contentent finalement de choses simples. Comme leur entraîneur… Olivier Krumbholz a reçu un appel d’un ami, hier, lui promettant une bonne bouteille d’un de ses vins préférés pour fêter le titre : Le clos des fées. Des fées ? Ça ne le changera pas de ce dernier mois…
À Paris, Marjorie THOMAS.
l’équipe de France, des femmes de défis
Guidé par un sélectionneur plus apaisé que par le passé, un mélange d’expérience et de jeunesse séduisante a projeté les Bleues sur le toit du monde dimanche, pour retrouver l’or, 14 ans après.
Les Françaises se sont réveillées lundi matin avec une deuxième étoile près de leur c½ur. Les Norvégiennes, avec un masque de tristesse. Beaucoup voyaient les Scandinaves repartir avec un quatrième titre planétaire. Il sera finalement question du deuxième pour les femmes de défis. « Tout le monde pensait que ce serait impossible de battre la Norvège. Pas nous ! », s’exclame la demi-centre Allison Pineau, en présentant fièrement sa médaille.
Les Bleues ont montré en Allemagne qu’elles pouvaient compter sur un mental à toute épreuve. « Presque tout le monde était contre nous dans la salle. Si tu levais la tête, tu ressentais toute la pression des supporters, poursuit le pivot de Metz Laurisa Landre. On se devait de juste nous concentrer sur nous-mêmes et notre jeu sans penser à l’atmosphère. C’est juste à la fin, quand on n’entendait plus trop les supporters norvégiens, qu’on pouvait se dire : "Voilà, on a réussi à faire taire tout le monde, on est championnes du monde" » À la fin, c’est donc la France, souvent fessée par les machines nordiques, qui a gagné (23-21).
« Je connais les valeurs de cette équipe. On les a encore montrées lors de ce Mondial , sourit Lacrabère, dernière buteuse de cette histoire dorée. Il n’y a pas de mots, c’est magnifique, incroyable. Je suis contente de gagner avec ces filles, avec Olivier. On a montré qu’on était une équipe, une vraie. On a écrit l’histoire. » « L’équipe de France, c’est notre deuxième famille. On est une bande de meufs avec chacune nos caractères différents , apprécie le pivot Béatrice Edwige. L’apport d’Olivier ? C’est énorme ce qu’il a fait avec nous. Sur les Jeux, il nous a remis le cerveau en place. Pour l’Euro, il n’avait pas vraiment fixé d’objectif. Il a eu une évolution forte sur ce Mondial. Quand il a vu qu’on perdait pied contre la Slovénie, il a tout de suite voulu remettre de l’ordre. Il a été autoritaire. Puis, au fil de la compétition, il a lâché du lest et il est rentré dans l’humain. Il a été très différent sur les trois dernières compétitions. »
« Un merveilleux moment »
19 heures passées. Olivier Krumbholz sèche quelques larmes. Le Mosellan vient d’amener la France vers une troisième médaille de rang (après l’argent aux JO et le bronze à l’Euro 2016). Il s’éloigne de la folie ambiante puis revient après avoir savouré, seul, dans son coin. « C’est la consécration du travail. C’est un merveilleux moment, glisse le Messin. J’ai pris beaucoup de plaisir à manager cette finale qu’on avait bien préparée. Tout le monde a joué son rôle. » Le boss tricolore vient de mettre fin à 14 ans de disette sur la scène mondiale. « C’était déjà moi à la tête de la France. Et on finit par vous coller l’image de loser, de mec qui va chercher les médailles mais n’est pas capable de gagner vraiment. Je pense surtout à ces filles qui ont souffert. C’est une osmose entre le staff et les joueuses, les joueuses entre elles. Il y avait du punch chez les jeunes et de l’expérience. Tout ce qu’il faut pour obtenir un grand résultat. »
Nicolas KIHL.
Isabelle Wendling, l’ancien pivot de l’équipe de France assure que « cette équipe est capable de tout »
Championne du monde en 2003, l’ancien pivot de l’équipe de France et de Metz Handball Isabelle Wendling revient avec un immense plaisir sur le deuxième sacre planétaire des Bleues.
Isabelle Wendling, devant quelle chaîne de télévision étiez-vous pour suivre cette finale entre la France et la Norvège ? « J’ai regardé toute la compétition sur beIN sports. Je ne peux pas vous dire si les commentateurs étaient au niveau sur TF1 ( rires ). »
• Stressée ? « Oui, évidemment, puis soulagée et tellement heureuse. J’avais dit que si on arrivait à accrocher les Norvégiennes à la mi-temps, on aurait une bonne chance de gagner. On est même rentré aux vestiaires devant ( 11-10 ). On les sentait moins sereines, surtout quand elles ne font pas une grosse entame. »
• Quatorze ans après votre sacre en Croatie, vous avez enfin trouvé vos héritières… « Ça faisait long. Mais pendant toutes ces années, les filles ont glané de très belles médailles. C’est le titre qui manquait à des joueuses d’expérience comme Camille Ayglon, Allison Pineau ou encore Alexandra Lacrabère. »
• Après leur démarrage poussif lors du tour préliminaire, pensiez-vous que les Bleues pouvaient devenir championnes du monde ? « Quand on devient vice-champion olympique, qu’on remporte le bronze à l’Euro la même année ( 2016 ), on doit faire une médaille. Cette équipe est capable de tout. Ce n’était pas exceptionnel la première semaine mais elles sont montées en puissance. Leur concentration, leur investissement et leur fraîcheur ont fait la différence. »
• Lors du titre en 2003, aucun favori ne se dégageait. Dimanche, la Norvège était attendue… « S’il y a une nation qui peut contrarier l’ogre norvégien, c’est bien la France. Je pense que les Scandinaves sont arrivées trop confiantes. On le voyait sur leurs visages alors que les Bleues étaient dans leur bulle. »
• Six Messines ( Zaadi, Edwige, Landre, Houette, Flippes et Kanor ) ont contribué à ce formidable exploit… « C’est génial pour le club ! Elles le méritent tellement. Toutes les filles ont participé à la fête. Orlane, à 20 ans, est déjà championne. »
• Quelle est la joueuse qui vous a le plus impressionnée ? « Amandine ( Leynaud ) a été déterminante lors des matches couperets. Je ne suis pas vraiment étonnée. Elle répond toujours présente quand l’enjeu est très fort. Grace ( Zaadi ) était dans lignée de ce qu’elle montre en club. Et puis Laurisa ( Landre ) a été très souvent décisive. »
N. K.
Handball : le titre des Bleues en bref
Leynaud
Si les Françaises ont parcouru un marathon des médias ce lundi, Amandine Leynaud, elle, a eu droit à un mot d’excuse du chef. Maman de jumeaux depuis trois mois, l’ancienne gardienne de Metz Handball est rentrée en Macédoine, où elle habite et joue, pour pouponner.
Licenciées
35 % des licenciés de la Fédération française de handball sont des filles. Un bon taux, même si le président Joël Delplanque espère qu’avec ce titre mondial et le championnat d’Europe 2018 en France les filles représenteront rapidement 40 %.
Zaadi
La Fédération internationale a dévoilé peu avant la finale l’équipe type de ce vingt-troisième championnat du monde en Allemagne. Deux Françaises figurent dans le 7 majeur : la Messine Grace Zaadi en demi-centre et Siraba Dembélé à l’aile gauche. Le titre de meilleure joueuse du tournoi a été attribué à la Norvégienne Stine Oftedal.
Coup d’envoi
Le 29 novembre 2018, Emmanuel Macron donnera le coup d’envoi de l’Euro-2018 féminin à Nancy. Le président de la République l’a annoncé ce lundi, au côté des joueuses championnes du monde.
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Re: Revue de Presse 2016 - 2018 [102770] |
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Posté le : 20/12/2017 à 09:04 (Lu 36336 fois) | | | RL du 20/12/2017
après sa neuvième médaille avec les bleues Handball : Olivier Krumbholz a « souvent peur du crash »
À 59 ans, Olivier Krumbholz prend toujours autant de plaisir à manager et surtout à gagner. Quatorze ans après son premier titre mondial, il avoue être un peu fatigué mais habité par les JO 2024, « le rêve d’une vie »…
Olivier Krumbholz rend la clef de sa chambre d’hôtel mardi matin à Paris. Le jeune homme responsable de l’accueil le remercie et lui demande : « Vous êtes ? » On aurait envie de répondre : « Il est double champion du monde, neuf fois médaillé en compétitions internationales, vice-champion olympique. Un monument ! » Pudique, l’entraîneur lorrain se contente de murmurer : « Olivier Krumbholz » et d’épeler : « K-R-U-M-B-H-O-L-Z ».
Le voilà dans le train direction Metz où l’attend son épouse. Les valises sont faites, ils partent en famille se ressourcer sur l’île de La Réunion. Au programme de ses quinze jours à venir ? « Une randonnée au cirque de Mafate, des dégustations de fruits mais surtout le plein de soleil. La lumière m’a manqué durant le Mondial. J’ai ressenti des moments de lassitude que je n’avais pas avant, avoue Olivier Krumbholz. Être privé de toute vie personnelle pendant un mois, c’est dur aussi. Surtout pour moi qui aime le calme. Tout ce tumulte me pèse parfois. En fait, c’est souvent en début de compétition que je ressens cela. J’ai souvent peur du crash. C’est usant de se battre pour gagner. Et dès que j’ai la certitude qu’on va réaliser un résultat correct, je savoure seulement l’événement. »
On le sent franc, apaisé. Prêt à passer le relais ? « Non , répond-il fermement. Après mon éviction en 2013 et mon retour en 2016, j’ai appris à ne plus me projeter très loin. Mais en 2024, j’aurai 66 ans. Les Jeux Olympiques à Paris, c’est le pari de toute une vie. C’est la compétition du siècle pour moi qui adore vivre dans le village olympique. Je sais qu’une année difficile m’attend en 2018 avec l’Euro en France. On va être attendu à double titre. Mais j’ai envie de continuer. Avoir envie c’est une chose, être à la hauteur ç’en est une autre. »
Olivier Krumbholz, plus que jamais surnommé le sorcier lorrain, a encore besoin de se mettre en danger. « Le hand évolue tellement vite. La génération qui arrive sera encore plus forte. Je souhaite la guider, être son chef d’orchestre. Même si, croyez-moi, c’est frustrant de ne pas pouvoir travailler au quotidien avec son équipe. »
« Ce titre est fantastique »
Alors quel titre mondial retient-il ? 2003 ou 2017 ? Sans langue de bois , il lance : « Vous savez, si l’équipe de 2003 avait disputé le Mondial 2017, nous n’aurions pas passé les poules… Le premier était incroyable mais le niveau actuel est extraordinaire. Ce titre de 2017 est fantastique sur le plan sportif. On bat quand même la Norvège qui lamine tout le monde. »
Aux Jeux Olympiques de Rio, en 2016, on avait presque eu le sentiment que ses filles et lui s’étaient contentés de l’argent. Le patron ne nie pas. « À Rio, la décharge émotionnelle a été telle en quart et demi-finale qu’on n’a pas réussi à recharger les batteries. Je souffrais, comme beaucoup de filles, de ne pas avoir remporté une médaille olympique. Une fois en finale, on était comme soulagé. Mais pas en Allemagne ! On avait encore faim. »
Marjorie THOMAS.
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