Forum des Handiablées Bienvenue sur le forum des supporters de l'équipe féminine de Metz Handball
Re: ECONOMIE DU SPORT [145897] |
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Posté le : 11/04/2022 à 16:15 (Lu 13741 fois) | | | Dans un contexte qui fait du sportif un professionnel, du club une marque, du supporter un consommateur et du sport une marchandise…..
La marque club – Quésaco ?
L’économie du club repose en partie sur les revenus du spectacle (billetterie, abonnements). Ce type de revenus n’étant pas extensibles à l’infini, le club doit développer ses sources additionnelles de revenus. Dans cette perspective, la constitution d’une marque forte est une source d’avantage concurrentiel. En effet, pour les marques sportives, le lien entre le client et la marque n’est pas que commercial, cela va au-delà , au point que le niveau d’identification et de fidélité peut être bien plus fort que pour d’autres produits. L’actif immatériel de la marque permet de pérenniser les revenus en réduisant l’incertitude. Dans l’absolu, elle doit être assez robuste pour maintenir une image forte et compenser le déclin temporaire des performances de terrain.
La construction d’une marque en tant qu’actif stratégique va permettre d’attirer et retenir des joueuses de haut niveau, de développer des relations au long terme avec des partenaires, d’entretenir la notoriété du club sur le plan européen (accès à la ressource des hauts potentiels), d’augmenter la fan base (abonnements), de dynamiser les revenus de partenariat et de merchandising et plus généralement de diversifier les sources de revenus. Il va de soi qu’un tel cercle vertueux n’est guère possible dans un club qui n’aura pas construit sa notoriété au travers d’un palmarès sportif. L’on touche ici à l’interdépendance du secteur sportif et du secteur financier : L’argent permet d’améliorer les performances sportives, qui elles-mêmes augment l’effet d’attractivité du club pour les partenaires.
Promouvoir la marque club… Dans un environnement peu réceptif au sport féminin, la gestion du recrutement des joueuses est éminemment stratégique. Outre l’excellence sportive, elles doivent être capables et avoir du plaisir à exporter l’identité du club en dehors des terrains.
Les marques partenaires….
La logique de marque peut être aussi perçue au niveau individuel. Quelques joueuses dotées d’une notoriété européenne ont acquis un statut de marque. Faire venir une telle star revient à recruter une marque partenaire qui va booster la valeur de marque du club. Autrement dit, l’activité « chasse de têtes starifiées », a une importance spécifique pour le handball féminin où elle représente un enjeu stratégique !
La marque employeur…..
La marque employeur regroupe l’ensemble des caractéristiques du club dans sa dimension employeur. L’image externe RH que le club dégage. L’identité employeur et les éléments factuels de l’ADN social du club (histoire, ancrage, valeurs, style de management). Les pratiques des Dirigeants et les processus RH : recrutement, intégration, rémunération. « Les deux choses les plus importantes n’apparaissent pas au bilan de l’entreprise : sa réputation et ses hommes. » répétait H FORD. La marque employeur est un véritable levier business !
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Re: ECONOMIE DU SPORT [145974] | |
Re: ECONOMIE DU SPORT [145975] | |
Re: ECONOMIE DU SPORT [146095] |
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Posté le : 22/04/2022 à 07:16 (Lu 13318 fois) | | | Réponse commune aux questions posées via MP…….
1 – La marque « Club »
Un sens, des valeurs, une proposition stratégique, un « positionnement ».
Une identité visuelle, une manière de communiquer.
Elle rassure, donne confiance aux usagers et facilite le choix. Elle joue un rôle de garantie.
Elle identifie et permet par là même de fédérer et d’exprimer un sentiment d’appartenance.
Elle porte des valeurs, propose une vision, s’engage. C’est un élément aspirationnel.
2 – Le pouvoir économique de la marque « Club »
Faire émerger le club versus concurrence chasse aux partenaires. (Un puissant levier pour s’extraire du lot).
Apporter de la confiance à ses clients. (Un actif essentiel qui doit toucher tous les produits et/ou prestations vendus).
Fédérer en interne (porteuse de valeurs – c’est un levier de cohésion des salariés, fiers d’être associés à une aventure sportive).
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Re: ECONOMIE DU SPORT [146107] |
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Posté le : 24/04/2022 à 12:20 (Lu 13154 fois) | | | Clubs : Les leviers de création de valeur
A – Le développement d’une politique clients
Le client (B to B ou B to C) est l’actif économique le plus important du club, pour la simple raison qu’il est la source du chiffre d’affaires et donc le principal levier de la croissance. Parmi ces clients, le spectateur est l’un des éléments moteurs du business model sportif et sa clef de voûte. On lui garantit l’accessibilité, la sécurité, la propreté, des lieux de restauration, une ARENA connectée, la possibilité d’assister au match à des horaires compatibles avec une vie privée et professionnelle. Pour l’inciter à se déplacer, il faut lui donner le sentiment d’être privilégié, d’assister à un spectacle exceptionnel. Le spectateur ne vient plus au stade juste pour supporter son équipe, il vient pour s’y divertir de diverses manières. L’enjeu est de le séduire, de le capter, de le fidéliser comme un consommateur, de lui offrir une prestation de qualité.
B – La contribution des salariés et bénévoles à la conquête de l’excellence
Le service sera la valeur ajoutée des clubs performants de demain. A Besançon/Brest/Metz/Nantes…/…, les gens ont le choix de regarder le match en restant confortablement installés dans leur canapé, d’aller au cinéma, au bistrot…. Il y a une forte concurrence. Il est donc capital que l’expérience que le club offre à ceux qui choisissent de venir voir le match à l’ARENA soit irréprochable parce que rien ne fonctionne mieux que le bouche-à -oreille. Ce chantier comporte trois volets : une exigence de performance, qui implique de la détermination, de la précision et de la rigueur ; une exigence de plaisir, à prendre mais aussi à donner à tous ceux qui viennent voir les matches ; et enfin une exigence de responsabilité, notamment par rapport à la ville, aux partenaires et aux clients. Tous à leurs niveaux respectifs, qu’ils soient en front ou en back office, incarnent le club !
C – Le club partenaire des dynamiques de développement économique local
Le club s’implique dans la vie de la cité, par nécessité et/ou par vocation. Il intensifie sa présence dans la vie sociale du territoire pour mener d’avantage d’actions en matière d’éducation et d’insertion professionnelle. Une évolution culturelle est sans doute à conduire auprès des collectivités pour faire reconnaître la légitimité du club à devenir un référent dans ce domaine et non plus un acteur occasionnel. Par extension, un sportif qui mobilise sa notoriété pour offrir d'autres moyens d'intégration à des jeunes en difficulté fait un acte politique et donne une illustration de sa fonction sociale. Nier la dimension politique du fait sportif et de ses prolongements, c'est tout simplement, pour le sportif, refuser d'assumer ses responsabilités de citoyen.
D – Le développement d’une politique RSE au sein du club
Une forme de pari, car en règle générale, dans les clubs professionnels, les pratiques en matière de RSE revêtent un caractère cosmétique marqué par sa faible intégration à la stratégie globale. Ma conviction est qu’une équipe de handball professionnel est un produit dont il faut travailler les attributs et pas seulement les attributs sportifs, la RSE en fait partie
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Re: ECONOMIE DU SPORT [146110] |
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Posté le : 24/04/2022 à 17:02 (Lu 13086 fois) | | | Très intéressant
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Re: ECONOMIE DU SPORT [146155] |
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Posté le : 29/04/2022 à 07:01 (Lu 12850 fois) | | | « La Fédération étant un centre d’apprentis, est éligible à percevoir la taxe d’apprentissage, notamment avec les territoires qui l’ont rejoint, soit 7 actuellement. Il est demandé à ces territoires de solliciter leurs fournisseurs pour activer la taxe d’apprentissage qui peut être versée à la fédération. Après étude de la forme de répartition, il est proposé de rétrocéder aux territoires 50% du montant pouvant être versée par l’entreprise à travers du matériel pédagogique conformément aux règles en vigueur, les 50% autres étant réinjectés de la même façon au niveau national. » Bureau directeur du vendredi 18 mars 2022 – HANDINFOS N° 1158 du 27/04/2022.
Quid des clubs ?
Depuis le 01/01/2020, si l’assiette de l’impôt reste la même pour les entreprises (0,68% de la Masse Salariale brute de l’année N-1), son versement s’effectue de façon tout à fait différente : 87% de l’impôt sera versé encore en 2021 à un organisme collecteur, puis prélevé mensuellement en 2022 par l’URSSAF. Aucun bénéficiaire ne pourra être « fléché » pour cette part de l’impôt. Par contre, les 13% restant pourront continuer à être affectés auprès d’une structure habilitée par la loi à les percevoir. C’est, par exemple, le cas de l’organisme gestionnaire du CFA FUTUROSUD partenaire du « PAYS D’AIX UNIVERSITÉ CLUB »
https://www.paysdaixhandball.com/formation/taxe-d-apprentissage
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Re: ECONOMIE DU SPORT [146217] | |
Re: ECONOMIE DU SPORT |
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Posté le : 02/05/2022 à 10:54 (Lu 12680 fois) | | |
Intégrer la D2f avec la LFH est un bien grand mot. Je pense qu’à la longue pas mal de club vont disparaître. Passer de 350 000 euros de budget à 500 000 sur trois ans avec 5 pros, certains clubs ne pourront pas suivre. Beaucoup de joueuses avec un très bon niveau, travaillent à côté . Que deviendront-elle si elles doivent jouer aussi le mercredi , elles ne pourront pas.
Intégrer les N1 des CF avec les mêmes conditions me semblent impossible également .
Quand aux VAP c’est 750 000 euros qu’on leur demandera
On verra l’évolution déjà en fin de saison prochaine mais je ne suis pas très optimiste.
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Re: ECONOMIE DU SPORT [146219] |
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Posté le : 02/05/2022 à 11:53 (Lu 12651 fois) | | | Une nouvelle configuration pour la LFH…. Clubs de D2 non VAP (A1 > 400K¤ > 3ETP// A2 > 450K¤ > 4ETP// A3 > 500K¤ > 5ETP) Clubs de D2 VAP (A1 > 550K¤ > 6Pros // A2 > 600K¤ > 4Pros + 3ETP // A3 > 700K¤ // 5Pros + 3ETP) Clubs de D1 (A1 > 850K¤ > 9Pros // A2 > 1M¤ > 10 Pros // A3 > 1M¤ > 10Pros). Un écosystème hétérogène qui se caractérise, par une forte dispersion des clubs, en termes de moyens, d’expérience, de disparité des enceintes sportives, de potentiels clients et/ou de concurrence d’autres sports à forts pouvoirs d’attraction (sports majeurs ou spécificités locales), par un large spectre de profils de Dirigeants…. Quel que soit le degré de maturité atteint, ils partagent des objectifs similaires : améliorer le spectacle sportif, augmenter le nombre de spectateurs, attirer de nouveaux partenaires, sécuriser le modèle économique…. En somme, créer les conditions d’une croissance durable et se donner les moyens de ses ambitions ! Essayer de hisser notre handball féminin de clubs au niveau de notre handball féminin de sélection ressemble, à s’y méprendre, à la quadrature du cercle !
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Re: ECONOMIE DU SPORT [146234] |
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Posté le : 03/05/2022 à 08:26 (Lu 12490 fois) | | | Déja pas capable de s'en sortir à 14 , je suis heureux de savoir qu'ils vont encore en rajouter. L'union ne fait pas toujours la force
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Re: ECONOMIE DU SPORT [146236] | |
Re: ECONOMIE DU SPORT [146242] | |
Re: ECONOMIE DU SPORT [146243] |
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Posté le : 04/05/2022 à 13:54 (Lu 12243 fois) | | |
Je pense que le niveau 1 se subdivise lui-même en fonction du club, du sport (et de sa ligue) et de son besoin budgétaire. Certains clubs dans certains sports ont une image très puissante, même quand ils ne gagnent plus (cf Madrid en CL (pour le moment), Barcelone, Bayern...), que le sponsor va mettre le plus d'argent possible pour s'assurer la casi exclusivité de l'espace maillot. Souvent, je doute que ces clubs ai beaucoup d'effort à faire pour les attirer, juste souffler l'idée auprès des bonnes personnes et hop, par ici le contrat.
Dans d'autres sports, d'autres clubs, ce sont ces derniers qui doivent aller chercher constamment les sponsors, se retrouvant obliger de les accumuler. Voyez les vrais panneaux publicitaires que nous avons dans le Hand afin que les clubs puissent boucler le budget (il y en a presque 20 sur le maillot de Metz, 6-7 sur le maillot brestois, une dizaine sur le maillot de gyor, une dizaine aussi à BDP qui se retrappe sur le short, et je n'ai pas fait tous les clubs...). C'est pareil au foot. Passer les plus gros clubs, les autres proposent des maillots au demeurant plutôt sympas, gâchés par la myriade de sponsors. Après que faire ? la publicité est de plus en plus présente de partout que ça n'ira pas en s'améliorant (entre le naming, les pubs durant un match sur le sol, les panneaux, les buts (et les arrêts) sponsorisés sur les cubes dans les arénas etc...
Dans le niveau 3, je vois aussi une subtilité : le sponsorat en fonction de la compétition. On pourra voir des marques apparaitre en fonction de la compétition. J'imagine que dans ce cas, le sponsor verse un petit bonus.
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Re: ECONOMIE DU SPORT [146244] |
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Posté le : 04/05/2022 à 15:26 (Lu 12216 fois) | | | L’auteur de cet article décrypte la méthode d’évaluation du sponsoring maillot dans le football : « Au final, les trois niveaux sont inclus dans un cercle vertueux. Si l’exposition médiatique est importante, la propriété intellectuelle augmente et le tarif sera important. C’est ainsi 90% du budget d’un sponsor sur un maillot, qui conditionne les deux premiers niveaux aujourd’hui. L’aspect bonus est relatif à la performance sportive, et se traduit sur le terrain. » Le football, le rugby, le basketball, le handball, le volleyball renvoient à des modèles économiques différents. Selon les disciplines, la structuration et la professionnalisation sont très inégales. Aucun autre sport d’équipe n’a atteint le degré de maturité du football, ni sa notoriété. Les enjeux relèvent d’une autre planète économique !
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Re: ECONOMIE DU SPORT [146245] |
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Posté le : 04/05/2022 à 15:56 (Lu 12205 fois) | | |
Citation : ml29 L’auteur de cet article décrypte la méthode d’évaluation du sponsoring maillot dans le football : « Au final, les trois niveaux sont inclus dans un cercle vertueux. Si l’exposition médiatique est importante, la propriété intellectuelle augmente et le tarif sera important. C’est ainsi 90% du budget d’un sponsor sur un maillot, qui conditionne les deux premiers niveaux aujourd’hui. L’aspect bonus est relatif à la performance sportive, et se traduit sur le terrain. » Le football, le rugby, le basketball, le handball, le volleyball renvoient à des modèles économiques différents. Selon les disciplines, la structuration et la professionnalisation sont très inégales. Aucun autre sport d’équipe n’a atteint le degré de maturité du football, ni sa notoriété. Les enjeux relèvent d’une autre planète économique ! |
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Le "cercle vertueux" bat de l'aile dans le hand féminin à partir du moment où on y adjoint la notion de médiatisation (comme dans de nombreux sports). On ne peut pas dire que sport en france + chaine locale + chaine payante pour la CL et l'EHF se soit la panacée (bien que ces chaines ont le mérite d'exister). Le sponsoring tient plutôt du mécénat que d'une réelle attente de retour sur investissement par le biais du maillot. Les sponsors trouveront plutôt leurs intérêts dans la construction/renfort des réseaux pro et commerciaux. Ainsi, nos clubs de hand préférés tirent du sponsoring maillot uniquement les ressources catégorisées au niveau 3 si tant est que l'utilisation de ce modèle explicatif reste valable
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Re: ECONOMIE DU SPORT [146369] | |
Re: ECONOMIE DU SPORT [146387] | |
Re: ECONOMIE DU SPORT [146493] | |
Re: ECONOMIE DU SPORT [146539] | |
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